J’ai rencontré Nicole Kidman lors d’une soirée. J’étais avec Caro à un repas de gala, et l’actrice était présente. Au bout d’un moment, alors que la soirée est bien avancée et que je suis sur le point de partir, la Nicole me tombe littéralement dans les bras. Elle a un peu abusé du champagne.
Bon, je l’emmène dans sa chambre en la soutenant comme je peux, ses talons aiguilles dans une main. Et là, une fois dans la suite, au lieu de s’affaler ivre morte sur le lit, elle commence à papoter. Et puis soudain, elle me demande si elle a besoin de s’épiler. Et comme je bredouille un peu: “je vais vous montrer”. Et avec une simplicité confondante, Nicole Kidman enlève sa culotte pour me montrer son épilation du maillot.
Là-dessus, un type (son compagnon? son agent?) ouvre la porte, découvre la scène et me jette dehors, furibard. Sans mes chaussures. Pourquoi diantre suis-je pieds nus? Ca doit être parce que Nicole m’avait renversé son champagne dessus, je les ai retirées pour ne pas abimer la moquette de la suite.
Bip, le téléphone. Caro. Elle m’attend dans la voiture, qu’est-ce que je fabrique, il faut que je me dépêche. Bip. La tuile. Au moment où Nicole me tombait dans les bras, Caro était déjà sur le pas de la porte. Elle n’a rien vu de la scène. Maintenant, comment je lui explique que mes chaussures sont dans la suite de Nicole Kidman? Va falloir improviser. Déjà qu’elle était énervée au téléphone et se demandait où diable j’étais passé...
Je sors de l’hotel en détalant par une porte de service. Quoi, il fait déjà jour dehors? Mais quelle heure il est? Je dévale la pente comme en dératé, toujours en chaussettes. Tiens, je suis sur un cerro de Valparaiso. Je me souvenais pas qu’il était situé là, cet hôtel. Et tout à coup, emporté par la vitesse, je rate un virage et déboule au beau milieu d’une cour de lycée, au moment où se déroule un concours d’impro dans la cour de récré. Et le public lance des cadeaux et des pièces aux meilleurs comédiens.
Ni une ni deux, dans mon élan, je saute sur scène.
"Je suis ici parce que j’adore les femmes. Et les femmes m’adorent aussi. Tenez, à l’instant j’étais dans une chambre d’hôtel avec Nicole Kidman." Huées du public. "Attendez, je vous raconte." Et je raconte l’histoire avec Nicole. Et j’en rajoute: "Nicole m’a raconté que l’hiver où elle répétait pour Ma Sorcière bien aimée, elle sortait dans les rues de New York en tortillant son nez. Et comme il faisait bien froid, plus elle le remuait, plus il en sortait… vous savez… Bon et bien elle m’a raconté qu’à force de répéter, elle s’est pété un os du nez et depuis… ca sort tout seul!... Et oui, c’est pas parce que c’est des stars qu’ils sont pas comme nous, avec des problèmes à la con."
C’est de la bonne impro ca, n’est-ce pas? Et pour terminer: "Mais tout ce que je viens de raconter là, vous vous en doutez, c’est pas vrai. Pourtant j’ai vraiment l’impression de l’avoir vécu. Mais vous savez pourquoi je sais que c’est juste un rêve? Parce que durant tout le temps que j’étais avec Nicole, j’étais plus grand qu’elle!"
Récompensant ma performance de haut vol, le public me balance divers objets, dont… une paire de vieilles baskets à moitié troués (je rappelle que le public, ce sont des lycéens de Valparaiso, donc fauchés): "comme t’es bon, on te balance des vannes", me dit le gamin. Put… des Vans! Juste ce dont j’avais besoin! Et sans reprendre mon souffle, je me remets à courir pour arriver jusqu’à la voiture où Caro n’en peut plus d’attendre.
Et c’est à ce moment-là, sans doute parce que je m’attends à ce qu’elle soit bien en colère, que je me réveille. Attendez, vous ne croyiez tout de même pas que tout cela était vraiment arrivé!?
La prochaine fois, je vous raconte mon rêve avec Britney Spears.
PS: Poisson d'avril!