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15 avril 2011 5 15 /04 /avril /2011 17:07

La question peut paraître incongrue, mais elle ne l'est pas. Le ministère chilien de l'Education a tout récemment proposé de déléguer les programmes d'éducation sexuelle à divers instituts plus ou moins spécialisés, qui interviendraient directement dans les écoles, collèges et lycées. Thème difficile, allez hop! on s'en lave les mains. Mauvaise idée, car ces institutions étant privées, et certaines religieuses, le prosélythisme s'en donne à coeur joie. Les années passés, certains parents d'élèves ont ainsi dénoncé des programmes homophobes ou discriminatoires.


Mais les délégués parentaux chargés d'examiner la proposition ministérielle l'ont rejetée. Ils préfèrent que l'éducation sexuelle fasse l'objet d'un programme commun à tout le pays, unique et consensuel, basé sur des explications scientifiques et l'information. Quitte à laisser de côté certains aspects. Il y a de plus en plus de mères adolescentes au Chili, et beaucoup d'ados n'ont aucune idée de ce qu'est la contraception, ni ce que sont les MST. La faute à des tabous véhiculés par l'église catholique et une société conservatrice, et à des parents peu à l'aise ou peu aptes à évoquer le thème de la sexualité avec leurs enfants.

 

Vous compteriez sur l'Eglise, vous, pour aborder ces sujets de manière informative et objective? Non, pas vraiment. Surtout quand on sait que l'Eglise catholique chilienne baigne en pleins scandales de pédophilie. Ils ne semblent pas les mieux placés pour "éduquer" les jeunes. Laissons cela à de vrais spécialistes, qui devraient suivre un programme éducatif national, axé sur la banalisation scientifique et l'information. Amen!

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13 avril 2011 3 13 /04 /avril /2011 17:02

Comme en écho à ce que je disais hier sur l'inégal accès à l'éducation, je viens de tomber sur les conclusions d'un document de l'Organisation pour la Coopération et le Développement Economique (plus connue comme OCDE, mais ca fait pas de mal de rappeler ce que ca signifie) qui appuie là où ca fait mal. Selon l'organisme international, le Chili a le bonnet d'âne mondial en ce qui concerne les inégalités de revenus, parmi les 34 pays membres de l'OCDE.

 

Et ce n'est pas tout. Selon le document, seuls le Mexique et Israël ont des taux de pauvreté supérieurs. 18,9% de la population chilienne est en-dessous du seuil de pauvreté établi par l'OCDE. Selon d'autres organismes et d'autres modes de calcul, ce chiffre pourrait même être nettement supérieur. Une étude du Casen (Caracterizacion socioeconomica nacional) datant de 2010 estime que le tiers de la population chilienne ne parviendrait pas à joindre les deux bouts. Effets de la crise économique et son lot de licenciements, mais aussi d'une hausse soutenue des prix des aliments et du carburant. Comme en France ou ailleurs, on compte de plus en plus de "nouveaux pauvres" qui, avec leur salaire de base, ne parviennent pas à payer logements, nourriture, soins et éducation à leur famille.

 

Et comme conséquence de ces criantes inégalités, seulement 13% des Chiliens disent avoir confiance en leurs concitoyens. Le chiffre moyen pour les pays développés atteint 59%. Et ce climat de méfiance est alimenté par les journaux télévisés qui consacrent les gros titres et la majorité des informations à des affaires de vols, de meurtres et autres délits, souvent avec un ton alarmiste, voire un brin parano. Mais c'est un autre sujet.

 

J'avoue que pendant longtemps, les appels de nombreux économistes et politiciens à changer les critères pour définir la croissance économique me semblaient un débat stérile. Mais ayant devant moi le cas du Chili, j'en comprends la nécessité. Si l'on considère uniquement la richesse produite par un pays (PBI, pour vous rappeler les cours de géographie ou d'économie) pour définir son niveau de développement, alors le Chili devrait bientôt faire son entrée dans le club des pays développés. Mais si l'on prend en compte la proportion de pauvres, la faible qualité de l'éducation, un système de santé discriminatoire, la protection sociale qui laisse largement à désirer, et la qualité de vie en général, si l'on prend en compte tout cela, alors le Chili est encore bien loin d'être un pays développé. Et sans aucun doute, c'est le cas de bien d'autres nations. Remplacons la notion de "développement économique" par celle de "développement humain" comme but à atteindre par notre société, et les choses iront nettement mieux! On peut rêver...

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12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 22:32

Pour un monde meilleur, une meilleure éducation. C'est une devise que je fais mienne. Une éducation pour tous, sans différence de classes, d'origines ou de ressources financières. Une éducation débarrassée des concepts vénéneux de compétition et de classements. Une éducation humaniste, ayant pour finalité de faire de chaque enfant un individu pensant et responsable, pas de les modeler pour entrer dans le monde du travail.

 

Au Chili, on est très loin du compte. D'abord, les enseignants sont mal payés, souvent mal considérés. Pire: leur formation universitaire n'est souvent pas à la hauteur, et chaque année, environ un tiers des enseignants contrôlés par le ministère de l'Education recoivent un avertissement pour connaissances insuffisantes. Les différences entre établissement publics aux faibles ressources et écoles privées huppées sont criantes. Par ailleurs, il n'existe pas vraiment de programme unique: par exemple, ce que l'on enseigne au collège municipal de Quilpué peut être très différent (et très en-dessous) de ce qu'apprennent les élèves du collège allemand voisin.

 

Comme la majorité des écoles, collèges et lycées sont privés, ils doivent attirer la clientèle, et font généralement leur publicité en affichant les bons résultats de leurs élèves. Compréhensible, mais déplorable. Au lieu de tirer le niveau général des enfants par le haut, ce système crée une discrimination des plus faibles, dont personne ne veut afin de ne pas mettre en péril les résultats flatteurs de l'établissement. Et les aides supplémentaires gouvernementales aux écoles de zones pauvres mais affichant de bons résultats ne suffisent pas à pallier cette lacune: au final, ces aides profitent uniquement aux plus méritants, pas à ceux qui sont en réelle difficulté. Bref, dès le départ, on enseigne indirectement aux enfants que c'est la loi de la compétitivité qui dirige.

 

Le Chili, comme beaucoup d'autres pays en développement, vise à rejoindre le club des pays développés d'ici dix à vingt ans. Ce n'est pas en continuant à délivrer une éducation médiocre et inégalitaire qu'il va y parvenir. Il y a bien de nouvelles mesures mises en place par le gouvernement, visant à améliorer le contrôle des enseignants, mais ca ressemble à du blabla techocratique vide de contenu. Jugez pluot: "Création d'une nouvelle achitecture pour l'institutionalité de l'éducation, créant une agence pour la qualité de l'éducation". Et puis, encore une fois, renforcer les contrôles n'est pas la meilleure chose à faire pour (re)valoriser le rôle d'enseignants en mal de reconnaissance. De la formation adaptée, des séminaires de perfectionnement, voilà ce qu'il faudrait mettre en place. Pas un système de sanctions.

 

Mais au fond, le petit club des élites qui contrôlent le pays souhaient-ils vraiment cela? Ils baignent déjà dans le confort, et n'ont pas vraiment besoin que les classes moyennes croissent, qu'elles soient mieux éduquées. Car cela mettrait en péril leur marge de manoeuvre, en créant une nouvelle frange de population suffisamment qualifiée pour atteindre le sommet de la pyramide sociale, suffisamment nombreuse pour contrecarrer leurs plans et leurs décisions. Au Chili comme ailleurs, les classes supérieures ont plutôt intérêt à maintenir le reste de la population à leurs chevilles. C'est obscurement égoïste, mais c'est la vérité.

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10 avril 2011 7 10 /04 /avril /2011 09:54

Il y a encore pas si longemps, on concevait les centres commerciaux comme de grands cubes d'aggloméré et de béton aux allures d'entrepôt, vides d'âme, dénués d'originalité, aussi froids et amicaux qu'une salle d'attente de chirurgien-dentiste. On y venait, on faisait ses courses, on en ressortait, point final. Il y avait une vie après le shopping.

 

Et puis d'astucieux commerciaux et entrepreneurs se sont rendus compte qu'en créant des lieux plus accueillants, plus ludiques, ca changerait la donne en invitant les clients à rester plus longtemps. Donc à consommer plus. C'est ainsi que restaurants et cinémas, entre autres, se sont peu à peu immiscés entre les supermarchés et les magasins de prêt-à-porter. Mais cela restait tout de même de grands cubes en forme d'entrepôts. Un peu plus chaleureux, mais de grands cubes tout de même. Suffisant pour les Etats-Unis, où la majorité des clients de ces "malls" sont pragmatiques (on vient pour acheter, pas pour aller au musée!), mais pas assez pour des pays plus raffinées, ou tout simplement attachés à l'atmosphère d'une rue commercante.

 

Où donc veut-il en venir avec son explication pseudo-historique un brin rasoir sur les centres commerciaux? A ceci. Au Chili, et sans doute dans beaucoup d'autres pays, une nouvelle génération de ces fameux "malls" a vu le jour récemment, qui ne ressemble en rien au modèle de leur ancêtres nord-américains. Les entrepreneurs et commerciaux ont compris que l'architecture, la décoration, l'ambiance jouent un rôle important dans la pulsion d'achat. Ils ont donc commencé à imaginer des projets imitant l'atmosphère des rues commercantes. Au lieu d'enfermer les magasins dans un vaste quadrilatère, on les laisse à l'air libre, on crée des artères piétonnes, des placettes, des jets d'eau, des bancs. Bref, on recrée un faux centre-ville. Plein de magasins, des restaurants, des lieux de divertissement, pas de voitures...

 

parque arauco boulevard 

Les (nombreux) détracteurs de ce type de mall affirement que c'est du toc, que c'est encore plus faux qu'un décor de cinéma. Certes. Mais il faut avouer que c'est nettement plus agréable que les centres commerciaux aux airs d'entrepôt d'autrefois. Ces nouveaux malls invitent à y rester jusqu'à tard le soir. Plus que des sites de shopping, ce sont devenus des lieux de vie. Et c'est sans doute ce qui les rends plus dévastateurs encore pour les petits commerces de centre ville. Mais au Chili, il y a encore beaucoup d'eau à couler sous les ponts et à fondre des glaciers avant que ceux-ci ne péréclitent.

 

Personnellement, je préfère donner mon argent à des commercant indépendants plutôt qu'à des grandes chaînes de magasins. Mais je n'ai rien contre ces lieux "artificiels", tant qu'ils ne provoquent pas l'enlaidissement et l'appauvrissement des centre villes et des quartiers traditionnels. Après tout, quand nos ancêtres ont construit les premières rues bitumées-bétonnées, beaucoup ont dû penser que c'était laid et artificiel. De même, les projets immobiliers incluant des espaces verts au milieu du béton, considérés comme artificiels, sont désormais entrés dans la normalité et l'acceptable. Les nouveaux "centres de vie artificiels" seront-ils bientôt la nouvelle norme urbaine?

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8 avril 2011 5 08 /04 /avril /2011 00:03

Pour le meilleur ou pour le pire? Telle est la question que je me pose ces jours-ci, face aux récentes transformations en marche à Valparaiso. Un moderne hôtel d'affaires tout neuf, la construction d'un centre culturel en lieu et place de l'ancienne prison, la destruction d'un ancien marché pour y installer un centre médical et quelques boutiques... sont quelques-uns des projets en cours ou terminés au cours de ces deux dernières années. Valparaiso, ville bohême et artistique, ville de chômage et de pauvreté, ville d'agitation, de chiens errants, de saleté, de constructions anarchiques, port dans toutes ses caractéristiques, Valparaiso va-t-elle perdre son âme?

 

La modernisation de la ville a commencé il y a une dizaine d'années, avec l'érection de nombreuses tours résidentielles. Appartements modernes, parking, gardiens, salle de sports intégrée et piscine sur le toit: voilà qui n'était pas dans le style de Valpo. Mais face à une population croissante, et des classes moyennes émergentes cherchant sécurité, confort et modernisme, c'était pratiquement inévitable.

 

Ce qui est nouveau ces derniers mois et attire mon attention, c'est que des bâtiments historiques à l'abandon sont enfin réhabilités, des projets dans les cartons depuis les calendes chiliennes se concrétisent enfin... Aux dires de certains, il y aurait une volonté politique nouvelle, appuyée par des investisseurs, de redonner à la Perle du Pacifique son lustre d'antan, notamment en y développant un tourisme de plus haut standing et des infrastructures dignes de la capitale. La question est de savoir si cela se fera sans déflorer l'âme de la ville. J'en doute un peu. Nous verrons bien.

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3 avril 2011 7 03 /04 /avril /2011 09:28

Vous vous souvenez peut-être de Luis Sepulveda. C'est le plus médiatique, le plus grande gueule des 33 mineurs chiliens qui ont passé plusieurs mois emprisonnés sous terre, l'an passé. Parmi la multitude d'anecdotes qui ont tenu en haleine la planète, il y a celle des chaussettes de cuivre. Sepulveda et ses compagnons s'étaient plaint d'avoir les pieds qui transpirent constamment, et de souffrir de champignons et autres infections -la faute à la chaleur et l'humidité constantes dans la mine. Pour y remédier, on leur avait fait parvenir des chaussettes spéciales, munies de fibres en cuivre, qui éliminent 99% des bactéries responsables et permettent aux petons de rester au sec.

 

Depuis, Sepulveda ne porte plus que ses chaussettes spéciales. C'est donc tout naturellement qu'il a été choisi pour en faire la promotion commerciale. Car plusieurs entreprises pensent avoir flairé un bon filon. En effet, nous sommes des centaines de millions dans le monde à souffrir de transpiration et légères infections aux pieds, voire d'odeurs embarrassantes. Avec les chaussetes cuivrées, plus de problèmes! Les premiers modèles tout public (avec versions "cadre", "sportif" et "spécial diabétique") sont déjà disponibles au Chili, à partir de 3.990 pesos la paire (5,90 euros).

 

Reste à savoir ce qu'en pense la confrérie mondiale des podologues, qui risquent de perdre une partie de leur clientèle. Et si le lancement des chaussettes est un succès, les fabricants projettent déjà de commercialiser des petites culottes munies de fibre de cuivre. Selon leurs études, cela contribuerait  éliminer la cellulite et la peau d'orange. Là, ce sont les dermatos qui auraient du souci à se faire!

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2 avril 2011 6 02 /04 /avril /2011 10:09

Isabel Allende, la fameuse écrivain mais également sénatrice, s'est inquiétée du sort des ex-employés de l'entreprise minière San Esteban, qui a mis la clé sous la porte suite à l'accident. En cessation de paiement, leur ex-employeur ne sera semble-t-il jamais en mesure de payer entièrement leurs indemnités de licenciement. Si les "33" ont bénéficié de quelques largesses grâce à leur exposition médiatique, il n'en est pas de même pour les 300 autres mineurs qui ont pu échapper à l'effondrement de la mine San Jose.

 

Durant les opérations de sauvetage, sous les spotlights, les autorités s'étaient engagés à aider les mineurs à obtenir leur indemnisation. Mais jusqu'ici, seulement un tiers de la compensation financière a été payée. Depuis janvier, rien. Les propriétaires de l'entreprise San Esteban assurent qu'ils devraient recevoir très bientôt des liquidités suite à la vente de leurs machines à une autre compagnie. Mais ce ne sera pas suffisant pour couvrir les indemnités dues. Isabel Allende a appelé le président Piñera et le gouvernement à tenir leurs engagements et trouver une solution pour les mineurs en situation précaire. A voir si l'impact médiatique sera suffisamment grand pour régler la situation.

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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 00:10

 J’ai rencontré Nicole Kidman lors d’une soirée. J’étais avec Caro à un repas de gala, et l’actrice était présente. Au bout d’un moment, alors que la soirée est bien avancée et que je suis sur le point de partir, la Nicole me tombe littéralement dans les bras. Elle a un peu abusé du champagne.

 

Bon, je l’emmène dans sa chambre en la soutenant comme je peux, ses talons aiguilles dans une main. Et là, une fois dans la suite, au lieu de s’affaler ivre morte sur le lit, elle commence à papoter. Et puis soudain, elle me demande si elle a besoin de s’épiler. Et comme je bredouille un peu: “je vais vous montrer”. Et avec une simplicité confondante, Nicole Kidman enlève sa culotte pour me montrer son épilation du maillot.

 

Là-dessus, un type (son compagnon? son agent?) ouvre la porte, découvre la scène et me jette dehors, furibard. Sans mes chaussures. Pourquoi diantre suis-je pieds nus? Ca doit être parce que Nicole m’avait renversé son champagne dessus, je les ai retirées pour ne pas abimer la moquette de la suite.

 

Bip, le téléphone. Caro. Elle m’attend dans la voiture, qu’est-ce que je fabrique, il faut que je me dépêche. Bip. La tuile. Au moment où Nicole me tombait dans les bras, Caro était déjà sur le pas de la porte. Elle n’a rien vu de la scène. Maintenant, comment je lui explique que mes chaussures sont dans la suite de Nicole Kidman? Va falloir improviser. Déjà qu’elle était énervée au téléphone et se demandait où diable j’étais passé...

 

Je sors de l’hotel en détalant par une porte de service. Quoi, il fait déjà jour dehors? Mais quelle heure il est? Je dévale la pente comme en dératé, toujours en chaussettes. Tiens, je suis sur un cerro de Valparaiso. Je me souvenais pas qu’il était situé là, cet hôtel. Et tout à coup, emporté par la vitesse, je rate un virage et déboule au beau milieu d’une cour de lycée, au moment où se déroule un concours d’impro dans la cour de récré. Et le public lance des cadeaux et des pièces aux meilleurs comédiens.


Ni une ni deux, dans mon élan, je saute sur scène.

 

"Je suis ici parce que j’adore les femmes. Et les femmes m’adorent aussi. Tenez, à l’instant j’étais dans une chambre d’hôtel avec Nicole Kidman." Huées du public. "Attendez, je vous raconte." Et je raconte l’histoire avec Nicole. Et j’en rajoute: "Nicole m’a raconté que l’hiver où elle répétait pour Ma Sorcière bien aimée, elle sortait dans les rues de New York en tortillant son nez. Et comme il faisait bien froid, plus elle le remuait, plus il en sortait… vous savez… Bon et bien elle m’a raconté qu’à force de répéter, elle s’est pété un os du nez et depuis… ca sort tout seul!... Et oui, c’est pas parce que c’est des stars qu’ils sont pas comme nous, avec des problèmes à la con."

 

C’est de la bonne impro ca, n’est-ce pas? Et pour terminer: "Mais tout ce que je viens de raconter là, vous vous en doutez, c’est pas vrai. Pourtant j’ai vraiment l’impression de l’avoir vécu. Mais vous savez pourquoi je sais que c’est juste un rêve? Parce que durant tout le temps que j’étais avec Nicole, j’étais plus grand qu’elle!"

 

Récompensant ma performance de haut vol, le public me balance divers objets, dont… une paire de vieilles baskets à moitié troués (je rappelle que le public, ce sont des lycéens de Valparaiso, donc fauchés): "comme t’es bon, on te balance des vannes", me dit le gamin. Put… des Vans! Juste ce dont j’avais besoin! Et sans reprendre mon souffle, je me remets à courir pour arriver jusqu’à la voiture où Caro n’en peut plus d’attendre.

 

Et c’est à ce moment-là, sans doute parce que je m’attends à ce qu’elle soit bien en colère, que je me réveille. Attendez, vous ne croyiez tout de même pas que tout cela était vraiment arrivé!?

 

La prochaine fois, je vous raconte mon rêve avec Britney Spears.

 

PS: Poisson d'avril!

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31 mars 2011 4 31 /03 /mars /2011 07:29

Non, ce n'est pas une nouvelle application super-tendance d'iPhone. Mais une technologie japonaise d'utilité publique, qui va bientôt être mise en place au Chili. Elle permet de détecter un séisme de grande magnitude ou un tsunami quelques secondes avant qu'il ait lieu, et d'aviser automatiquement la population par messages d'urgence à la télévision et sur les téléphones portables. Quelques secondes seulement, parce que les séismes sont impossibles à prévoir à l'avance. Le séisme, c'est l'invité surprise, le trublion par excellence.

 

Comment ca marche? D'abord, il faut placer plusieurs milliers de capteurs sismiques un peu partout dans le pays, et les mettre en réseau avec un ordinateur central. Dans le cas du Chili, ce serait vraisemblablement l'Office nationale d'Urgence (Onemi), déjà chargée d'informer la population en cas de catastrophe naturelle et de coordonner les secours. Les capteurs envoient des informations en temps réel, ce qui permet aux sismologues de relayer immédiatement l'alerte s'ils détectent les prémices d'une forte secousse.

 

Ensuite, il faut relier cet ordinateur central avec le système national de transmission par satellite. C'est là que la technologie japonaise, baptisée ISDB-T, entre en jeu. Sitôt le signal d'alerte envoyé par l'ordinateur central, toutes les télévisions digitales du pays changent leur programmation normale et apparaît un écran indiquant la nature de l'événement (séisme ou tsunami), le lieu exact, l'intensité attendue, et les consignes d'évacuation. Simultanément, le même écran apparaît sur tous les téléphones mobiles. Et si les appareils sont éteints, l'alerte les allume automatiquement!

 

Vous ne disposez que de quelques secondes pour prendre la poudre d'escampettes, mais ca peut suffir pour sauver des milliers de vie. Cette nouvelle technologie devrait être opérationnelle au Chili d'ici fin 2011 pour les portables, et fin 2014 pour la télévision numérique, qui devrait couvrir alors 85% du territoire. Si vous êtes dans les 15% restant, pas de chance! Il faudra faire sans, comme avant.

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29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 16:47

Saviez-vous que l'Antarctique est l'unique territoire de la planète où la guerre est interdite? Sans vie humaine, sans usines, sans "propriétaires", le Continent Blanc est protégé depuis 50 ans par une série de traités internationaux qui en font une réserve naturelle et scientifique, où toute opération militaire ou minière est prohibée.

 

Mais pour combien de temps? Le tourisme polaire est en plein développement, pas moins de sept pays (dont le Chili et la France) revendiquent une portion de terre glacée, et dans l'hypothèse d'une prochaine fonte des glaciers, l'Antarctique est à même d'exciter les convoitises. Pour ses réserves d'eau potable (glacée, certes, mais pas moins utilisable) et ses potentielles richesses minières.

 

Paradoxalement, alors que le premier Traité sur l'Antarctique de 1959 garantit que le Continent blanc, n'est propriété d'aucun Etat, c'est l'un des endroits dont l'accès est les plus contrôlés dans le monde. Et c'est nécesaire. Car le développement de quelconque activité humaine, sans réglementation, mettrait en péril un écosystème unique et fragile. Les opérateurs touristiques obéissent à une série de contraintes et de règles qu'ils se sont auto-imposées. Mais si la demande continue d'augmenter, l'installation d'hôtels sur la péninsule antarctique est une hypothèse plausible.

 

antarctique1 

Concernant les revendications territoriales, l'Antarctique baigne dans un flou juridique opaque comme une grosse couche de banquise. Les traités reposent sur le principe d'un gel (sic!) des prétentions territoriales. Autrement dit, aucun Etat ne peut se déclarer possesseur d'un bout du territoire antarctique. Mais rien ne les empêche de poursuivre leurs revendications.

 

Le plus préoccupant concerne l'activité minière. A l'époque du premier traité de 1959, plusieurs Etats signataires salivaient d'avance à la perspective des (supposées) richesses minérales enfouies sous la glace. La question de leur possible exploitation a donc été soigneusement éludée dans le texte. Mais depuis, le Protocole au Traité sur l'Antarctique de Madrid, en 1991, a clairement interdit toute activité minière, à moins qu'elle soit nécessaire à la recherche scientifique (en effet, on ne saît pas encore, ou très peu, de quoi est composé le sol du continent).

 

antarktik Vostok Station

 

Le problème, c'est que ce protocole expire en 2048, et qu'il n'est pas certain qu'il soit prolongé. Car d'ici là, la demande énergétique et minière de la planète devrait continuer d'augmenter. Certains experts s'attendent à une pénurie de ressources. Dans ce contexte, si le réchauffement climatique suit son court comme prévu, le sous-glace de l'Antarctique apparaitra comme un gigantesque gateau, auquel il sera difficile de ne pas succomber.

 

Mais l'Antarctique est aussi porteur de bonnes nouvelles. Des chercheurs ont ainsi récemment découvert des micro-organismes capables de dissoudre le pétrole but, le diésel et autres hydrocarbures. BP aurait été content de les avoir sous la main au golfe du Mexique!

 

Personnellement, même s'il s'avérait que la fonte des glaces de l'Antarctique était inéluctable, je pense qu'il est indispensable de protéger ce vaste territoire. A plus forte raison, si elles fondent. Car le jour où le Continent Blanc sera totalement libéré de ses glaces, cela voudra dire que le climat se sera considérablement réchauffé, que le niveau de la mer aura notoirement augmenté, et que les ressources en eau potable de nos actuels continents aura largement diminué. Autrement dit, dans plusieurs centaines d'années, l'Antarctique risquerait de devenir une bouée de secours, l'un des rares territoires vivables. Mais cela n'est qu'une projection, un changement radical de paradygme qui, espérons-le, n'est pas près d'arriver.

 

Pour finir, je vous conseille fortement de lire "La Nuit des Temps", de Barjavel. Un magistral roman de science-fiction qui traite en filigrane de l'avidité de l'Homme et des conséquences de sa malsaine curiosité.

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