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19 juin 2010 6 19 /06 /juin /2010 00:08

Bon, je sais, c'est un peu facile et pas très gentil de se moquer des noms et prénoms. Mais quand j'ai vu celui-ci, je n'ai pas pu résister: Le président de Shell en Thailande s'appelle Pissawan Achanapornkul. C'est un nom à se faire censurer, ca!

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22 mai 2010 6 22 /05 /mai /2010 08:15

Dans le petit monde de Global Inc, il m'arrive parfois d'avoir des rencontres avec les clients. Le client, le graal qui nous donne du travail et fait tourner notre petite entreprise qui ne connaît pas la crise. Le client, il faut le choyer. Montrer patte blanche et costard-cravate, lui présenter nos "bonnes pratiques", notre sérieux et notre savoir-faire, notre enthousiasme, et... l'emmener dans les bons restaurants. Sérieux mais souriant. Professionel mais convivial. Avec un verre de vin, c'est encore mieux.


Mais ce qui compte vraiment, ce sont les afters. Quand vous emmenez le client au resto le soir, et plus si affinités. Lui, il a fini sa journée, il est content, et il compte bien profiter de sa soirée. Toi, tu te dois de garder la tête froide. C'est un client, il faut bien se comporter en toutes circonstances. Donc éviter de boire, par exemple. Et c'est là que ca devient intéressant. Parce qu'à ce moment-là, le client est détendu. Il se laisser aller à prendre quelques verres. Soudain ce n'est plus un client, il redevient un être humain. Il n'est plus cet être important sur son piédestal, qu'il faut choyer et courtiser. Le client, c'est une personne comme tout le monde. Quelqu'un qui fait caca comme vous et moi. Tout pareil. Il n'y a pas de quoi être impressionné. Pas de quoi stresser au point de faire la peau à une bonne couche de stick large Mennen 24h en à peine deux heures.


Donc, on se retrouve soudain dans la situation inverse. Durant la journée, c'est le client qui domine, dicte ce qu'il veut obtenir. Mais le soir, il se laisse aller et dépend entièrement de toi (surtout s'il ne parle pas la langue du pays où il se trouve!). Renversement des rôles, c'est toi qui contrôle la situation. Si tu te débrouilles bien, après trois verres, c'est ton meilleur pote. Et c'est à ce moment-là qu'il faut négocier, et obtenir ce que tu souhaites. Le client, il est heureux, il a bien mangé et bien bu, il est prêt à t'accorder ce que tu lui demande. Ou presque. Je vous passe les détails...


Mais le plus difficile, c'est de rappeler au client, le lendemain, tout ce qu'il t'a promis lorsqu'il avait 3 grammes d'alcool dans le sang. Pour ca, je n'ai pas encore la recette miracle. Et très honnêtement, le jour où je l'aurai, je ne sais pas si je la rendrai publique. C'est une recette bien trop précieuse. Comme l'omelette aux truffes. Faut pas d...onner, non plus!

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27 avril 2010 2 27 /04 /avril /2010 04:50

C'est peut-être l'arbitrage le plus loué par les fans de foot chilien depuis le Mondial 98 en France. Le gouvernement chilien envisage sérieusement de faire passer une loi autorisant le bon peuple à rester chez soi pour voir les matches de l'équipe nationale à la prochaine Coupe du monde. Les étudiants pourraient sécher les cours durant les rencontres, tandis que les travailleurs pourraient prendre un break de 2 à 3 heures pour suivre les exploits des joueurs chiliens.


Vu de France, ca pourrait ressembler à une mesure populiste pour faire monter en flèche la popularité du gouvernement. Voire à une blague. Mais en réalité, c'est plus raisonnable qu'il n'y parait. La dernière fois que l'équipe nationale a participé à la Coupe du monde, en 1998, les taux d'absentéisme dans les écoles et au travail ont été énormes, les certificats médicaux ont bizarrement afflué pour des motifs parfois hasardeux, provocant des tensions au sein des entreprises... au final, le pays s'est littéralement arrêté les jours de matches.


C'est pour éviter une telle léthargie que le gouvernement a choisi de légiférer et accorder quelques heures de pause aux étudiants et travailleurs. Ainsi, espèrent les dirigeants, le pays ne se paralysera que quelques heures, au lieu de jours entiers.


Alors, le gouvernement-arbitre recueillera-t-il les suffrages ou les sifflets des supporters? On le saura à la troisième mi-temps.

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18 avril 2010 7 18 /04 /avril /2010 07:31

On nous rabâche les oreilles avec Internet, sa liberté d'expression, son égalitarisme, son caractère pluriel et protéiforme, etc. Tout ca, c'est du pipeau. Et pas seulement en Chine, où l'on ferme les sites sans ménagement à la moindre critique.

Facebook, espace de liberté d'expression? Mon oeil! C'est un espace d'auto-censure, qui devrait logiquement être encouragé par tous les gouvernements du monde. Je m'explique. Sur Fesse-bouc, n'importe qui peut aller glaner des informations confidentielles sur vous. N'importe qui peut publier des photos compromettantes. Le seul moyen de se prémunir de cela, c'est l'autocensure (ou ne pas avoir de compte). Autrement dit, un soi-disant espace personnel, une plateforme libre, devient un carcan dans lequel il faut se surveiller soi-même. Quelle belle pratique auto-imposée, qui doit réjouir les régimes dictatoriaux et les castrateurs de liberté en tout genre!


Twitter, forum égalitaire où chacun à sa voix en 160 caractères? Mes fesses! Ca fonctionne aux stats et à la popularité. Si aujourd'hui je me crée un compte sur Tout-y-taire, j'aurais beau raconter les choses les plus intéressantes du monde, mon petit twit se perdra dans les abysses. En revanche, si Ashton Kutcher dit qu'il a pété lors d'une scène d'amour sur son dernier tournage, ca retentira aussi fort qu'un cocorico. Tout-y-taire, c'est la version digitale du capitalisme et de la compétition: course à qui sortira le premier une info, à qui aura le plus de contacts. La course, ca ne laisse pas le temps à la réflexion; ca ne laisse pas le temps de vivre.


Qu'est-ce que le succès de ces fameux "social networks" reflète? Un besoin d'attention, de reconnaissance. Un narcissisme interculturel et, peut-être, générationel. Un besoin d'aller vite, à l'essentiel. Les blogs avaient ouvert la brèche, mais avec du contenu (pour certains). Maintenant, avec Tout-y-taire, on résume, on accélère, on simplifie, on reste en surface. Avec Fesse-bouc, on édulcore, on futilise. C'est comme les "résumés exécutifs" pour cadres et dirigeant pressés. De l'info prémâchée et compressée. Tout-y-taire, tout est dit. Et avec une limite de 160 caractères, n'importe quel imposteur pourrait se faire passer pour leader d'opinion et grand philosophe (ce qui me fait penser: BHL est-il sur Tout-y-taire?)


Et les fanatiques de ce nouveau joujou (et il est ô combien facile de le devenir!) ne décrochent plus de leur smartphone, guettant l'ultime update de tel contact de l'un ou l'autre de ces sites, se privant de contact humain réel. Osant raconter, invisibles derrière leur écran, ce qu'ils sont incapables de dire en chair et en os. Comme si l'être humain n'avait plus le courage d'assumer ses paroles. Bientôt, les entreprises licencieront par SMS. Les hommes et femmes politiques refuseront les face-à-face. Je vois d'ici les émissions de débat à la télé: les invités seront en vidéo-conférence sur YouTube, en partenariat avec Le Figaro, RTL et Tout-y-taire. Et chacune de leurs interventions sera limitée à 160 caractères.


Voilà, logiquement, sitôt cet article publié, je devrais aller mettre un lien sur Fesse-bouc, et également actualiser mon statut sur Tout-y-taire pour faire savoir à l'assemblée virtuelle que cocorico! j'ai pondu un texte. C'est simple comme deux clics, mais franchement, quel encombrement d'espace virtuel disponible pour rien!

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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 03:16

En fouillant dans mes cartons, je viens de retrouver un texte que j'avais écrit il y a deux ans, suite au tournage d'un documentaire dans lequel j'ai été impliqué. Documentaire que je n'ai jamais vu, d'ailleurs. J'attendais de le visionner pour publier cet article, mais je crois que j'ai définitivement raté la diffusion...



"La vie, c'est comme une boîte de chocolats: on ne sait jamais sur quoi on va tomber". La référence forrest-gumpienne n'est certes pas très intellectuelle, mais elle résume bien mon état de pensée du moment. Travailler comme guide touristique permet généralement de rencontrer des gens sympathiques, souriants et heureux de découvrir du pays. Travailler comme journaliste offre parfois le bonheur de rencontrer des gens extraordinaires. Ici, à Valparaiso, il m'est arrivé les deux choses à la fois.

Pendant deux jours, j'ai accueilli, transporté et guidé une équipe de tournage de France 5 à Valparaiso, qui travaillent pour le magazine
Echappée belle. Sur le thème des itinéraires mythiques, le trio effectuait un voyage autour du monde par étapes, les conduisant de Paris à Hong-Kong, du Cap à Auckland, de New York à Amman, en passant par... Valparaiso. Une journée, deux maximum dans chaque ville, le temps d'en ressentir l'âme, l'esprit, de rencontrer des personnalités locales...

Leur périple, c'est une boîte de chocolat à l'échelle planétaire. Impossible pour ces Jules Verne des temps modernes de savoir précisément ce qui les attend à chaque étape. Et moi, en allant les chercher à l'avion, j'avais la même légère appréhension: et si c'était une équipe de reporters pressés, prétentieux et directifs, comme j'en ai déjà croisé du temps où j'étais journaliste en France? Et si les personnages que j'avais prévu de leur faire rencontrer ne collaient pas avec ce qu'ils cherchaient? Et si, au lieu des pralinés, ils aiment les chocolats au cognac?


La rencontre a été belle. J'ai trouvé des gens ouverts, intéressés et intéressants, capables d'adapter leurs sens aux battements de coeur de Valparaiso, de communiquer sans pour autant parler espagnol. Et eux, ils ont trouvé "El Loro".


loro-coiron-con-sus-alas-abiertas

Thierry Defert, artiste francais rebaptisé Loro Coiron par les Chiliens. Loro (perroquet), c'est parce qu'il est bavard comme un perroquet. Coiron (une sorte d'herbe sèche), c'est à cause de ses sourcils foisonnants comme une botte de paille.

C'est un de ces personnages fascinants que l'on rencontre parfois par hasard, un type que l'on peut écouter pendant des heures sans se lasser, qui a le don de raconter, de se raconter, et même de penser tout haut sans jamais être ni ennuyeux ni donneur de leçons. Un type qui a roulé sa bille un peu partout avant de s'ancrer à Valparaiso, et d'encrer son Valparaiso. Loro grave. Mais grave joyeusement. Il saisit, en noir et blanc, des scènes de vie du mythique port, fait oeuvres d'art les habituelles cartes postales du centre historique. Et ses grands formats noirs et blancs sont remplis des milles couleurs de Valparaiso.


grabado+esquina+pza+echaurren
Loro, le personnage, a captivé l'équipe. Loro dans son atelier d'artiste a captivé les objectifs des caméras. Il a un ambitieux projet: réaliser une fresque de 300 mètres de long sur 4 mètres de large, qui serait une sorte de panorama de la vie à Valparaiso. Ce serait beau. Pour vous donner une idée de ce qu'il fait, il a un site, pas très actualisé: http://www.txtnet.com/ThierryDefert/index.htm

Cette heureuse rencontre entre l'équipe de tournage, Loro et moi, ç'a été un moment de grâce, sans doute l'un des meilleurs chocolats de la boîte. Une belle rencontre, et le terme n'est pas galvaudé.


L'ironie de l'histoire pour moi, c'est que l'un des dernier film du réalisateur, c'est un reportage sur... Paris-Dakar! Et je viens de m'en rendre compte juste maintenant, en visitant le site internet de France5.

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20 mars 2010 6 20 /03 /mars /2010 03:34
Trois semaines déjà depuis que la terre a fortement tremblé au Chili. Trois semaines, et de nombreux problèmes demeurent. Dans les zones désastrées, l'électricité et l'eau courante sont toujours coupées. Les habitants sont toujours logés sous des tentes, tandis que les premières pluies automnales arrivent. Les licenciements pour cas de force majeure ont augmenté de 3000%. Et chaque jour, on découvre de nouveaux dégâts, de nouveaux drames.

Beaucoup ont perdu leur appartement, et faute d'avoir contracté une assurance, ils se retrouvent du jour au lendemain sans rien. Il y a bien une loi qui protège les propriétaires d'appartements en cas de défaillance du building, mais les démarches sont longues et compliquées: jusque à dix ans pour obtenir justice et dédommagement, s'il est prouvé que le bâtiment n'a pas été construit selon les normes antisismiques. Mais pour pouvoir le prouver, il faut faire une "autopsie" de l'édifice, ce qui coûte cher et prend des mois. Or tous les buildings gravement endommagés sont promis à une démolition prochaine, empêchant toute étude. Bref, les propriétaires d'appartements désormais inhabitables auront du mal à faire valoir leurs droits et récupérer un logement, ou se faire rembourser ce qu'ils ont payé aux promoteurs immobiliers peu scrupuleux.

Mais les Chiliens, tels les roseaux, plient mais ne rompt pas. Nombreux sont ceux qui ont tout perdu et ne se plaignent pas: au contraire, ils sont heureux d'être en vie et prêts à remonter la pente. Voici le symbole de cette résilience, cette photo d'un homme qui, inspectant le cadavre de sa maison, brandit le drapeau national sorti des décombres.

foto 0220100303230217

Habitués aux coups durs, les Chiliens savent se relever des malheurs. Au bout d'un moment, ils finissent par en rire. L'humour chilien n'est pas spécialement fin, mais il est bien souvent doux-amer. Autre symbole: jeudi dernier, lors de l'investiture officielle du nouveau président de la République devant le Parlement, une forte réplique a fait trembler l'édifice. Dehors, dans les rues de Viña del Mar, la peur du tsunami a soufflé un vent de panique parmi les habitants, qui ont couru vers les collines. Mais Sebastian Piñera, en plein discours, n'a pas bronché. La cérémonie a continué, défiant les éléments, tandis qu'alentours plusieurs bâtiments étaient évacués. Beaucoup y ont vu de mauvaises augures pour le nouveau chef d'Etat. J'y vois un symbole de la volonté des Chiliens de rester debout et affronter le sinistre.

Comme si le séisme et ses répliques ne suffisaient pas, une panne d'électricité a coupé le courant à 90% du pays dimanche soir. La lumière est revenue assez vite, mais d'autres incidents comme celui-ci, dû aux dégâts causés par les secousses, pourraient se reproduire. Il faut aussi réparer divers aqueducs, ce qui provoque des coupures d'eau courante prolongées (trois jours sans eau chez moi: ca sentait le mouflon à la fin!)


Avec tout ca, dans les régions de Santiago et Valparaiso, affectées par le séisme mais pas trop grièvement touchées, les administrations sont assaillies par le public, qui a besoin de multiplier les démarches administratives. Les macons, couvreurs, plombiers-zingueurs, vitriers, ouvriers et bricoleurs de tout poil peinent à satisfaire la demande. Les agences immobilières sont débordées. Les écoles ont rouvert leurs portes, pour la plupart. Bref, l'activité a repris au quart de tour. Il en sera de même un peu plus au sud dans quelques semaines, au plus tard quelques mois. Et tout devrait être totalement reconstruit d'ici deux ans, selon le gouvernement. On l'espère, en tout cas.

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19 mars 2010 5 19 /03 /mars /2010 07:30
Les crises, les guerres, les catastrophes ont toujours fait le bonheur des opportunistes. Le tremblement de terre au Chili ne fait pas exception à la règle.

D'abord, il y a eu, tout de suite après le séisme, les larrons qui ont dévalisé les magasins. Ensuite, les commercants des zones isolées qui ont triplé le prix de leur marchandise. Au bout de quelques jours, les chaînes de grands magasins ont tour à tour lancé des campagnes publicitaires indiquant qu'une partie du montant de vos achats sera reversé aux régions dévastées. Les agents immobiliers, croulant sous la demande, peuvent aussi faire monter les prix sans états d'âme.

Mais il y a encore plus cynique. Certaines entreprises ont profité du séisme pour dégraisser leur masse salariale. Il existe au Chili une loi qui autorise les licenciements sans préavis ni compensation en cas de force majeure. Une loi qui s'applique, bien évidemment, à un tremblement de terre de cette magnitude. Durant les deux premières semaines de mars, plus de 6.000 licenciements pour cas de force majeure ont été déclarés. C'est 50 fois plus que la moyenne. Bien sûr, la plupart de ces licenciements sont justifiés, dans la mesure où certaines entreprises doivent tout simplement mettre la clé sous la porte, ou cesser leur activité pour une durée indéterminée. Mais les syndicats et le gouvernement dénoncent déjà des abus. "Cette mesure ne peut s'appliquer que lorsque l'entreprise est dans l'incapacité de fonctionner", appuie la secrétaire d'Etat à l'emploi.

Le gouvernement estime que cette situation exceptionnelle va se poursuivre pendant six mois et s'attend à des milliers de licenciements pour cas de force majeure. Dans l'intervalle, il tente d'aménager la loi en proposant un "permis de reconstruction" pour les entreprises touchées. Cela permettrait de réduire les emplois à des mi-temps provisoires, ou bien à mettre les travailleurs au chômage technique, plutôt que licencier. Le gouvernement se propose d'aider les entreprises à garder leurs employés en reversant la moitié du salaire minimum mensuel à chacun d'eux.

Comme on s'y entendait, le nouveau cabinet de droite est donc obligé de faire dans le social. Certes, il est question d'augmenter les impôts, de privatiser une partie de Codelco, le producteur de cuivre propriété de l'Etat. Certes, l'investissement massif dans les énergies renouvelables prévu pour les prochaines années est remis aux calendes chiliennes, l'argent étant réaffecté à la reconstruction du pays. Mais la première mesure adoptée par le gouvernement a été l'octroi du prime exceptionnelle pour les familles. Et, une fois n'est pas coutume, la droite a écouté une suggestion de l'opposition socialiste: augmenter les royalties sur le cuivre. Depuis 2005, l'Etat touche 5% sur les ventes de cuivre chilien réalisées par les entreprises privées. Sebastian Piñera s'est toujours opposé à une augmentation de cette taxe, et serait plutôt favorable à sa suppression. Mais dans le contexte actuel, tous les moyens sont bons pour financer la reconstruction du pays, et le nouveau président pourrait décider d'augmenter lesdites royalties.

Aucun danger pour l'industrie du cuivre: les cours on augmenté de 70% en cinq ans, et la demande est susceptible d'augmenter fortement ces prochaines années, ce qui aidera certainement l'économie chilienne à se relever. Dans le même ordre d'idée, l'un des bienfaits collatéraux du séisme est qu'il va obliger à reconstruire à de nombreuses infrastructures (hôpitaux, écoles, routes...) qui étaient en piteux état depuis des années, et attendaient désespérément une remise à neuf. Comme les guerres, comme les crises: le séisme a causé son lot de drames et de dommages. Maintenant, il y a moyen d'en tirer profit.
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17 mars 2010 3 17 /03 /mars /2010 22:28
Vu de France, on a un peu de mal à se rendre compte ce que signifient les répliques du séisme du 27 février. Pour comprendre un peu mieux, voici une animation réalisée il y a deux semaine par le journal La Tercera.

animation terremoto

En 16 heures, la zone centre-sud du Chili a enregistré un séisme et 70 répliques de diverses magnitudes. Chaque cercle jaune représente un épicentre. Ceci est juste une photo, voici le lien vers l'animation: http://www.latercera.com/contenido/687_19720_4.shtml

Voici un autre site, sur lequel les Chiliens ont les yeux rivés dès qu'une nouvelle secousse se fait ressentir: il recense sur une carte toutes les secousses ressenties lors des sept derniers jours, avec leur magnitude. Le site est actualisé toutes les quinze minutes.
http://earthquake.usgs.gov/earthquakes/recenteqsww/Maps/10/290_-35.php. On peut clairement voir que l'activité sismique continue et se concentre sur la zone Santiago-Concepcion.

Et pour ceux qui sont intéressés par une information plus technique et scientifique (mais néanmoins abordable pour le grand public), voici un excellent article explicatif publié par le CNRS:
http://www.insu.cnrs.fr/a3428,seisme-concepcion-chili-27-fevrier-2010.html


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16 mars 2010 2 16 /03 /mars /2010 22:59
« Le tremblement de terre n’était pas prévu au programme ». Sebastian Piñera en est fort marri : lui qui espérait insuffler le changement après vingt ans de gouvernance de centre-gauche, le voilà transformé en futur président d’un pays en état d’urgence. Son programme, ce sera désormais « remettre le pays sur pied ». Le nouveau chef d’Etat l’a dit, la priorité sera reconstruire des hôpitaux et des écoles, réaménager les infrastructures portuaires et routières, construire de nouveaux logements. Les réformes économiques et sociales attendront.

Comme un malheur ne vient jamais seul, la bourse de Santiago a vu rouge après le séisme. La réplique des marchés secoue à son tour le Chili, et l’on espère que les conséquences ne sauront pas dramatiques. Le gouvernement a d'ores et déjà prévu de verser des subsides aux entreprises pour éviter les licenciements. Voilà une véritable double peine, totalement injuste, qui me fait dire une fois de plus que l’économie de marché et le capitalisme ne sont pas des solutions viables, durables et soutenables pour l’Humanité. Heureusement pour le pays, les cours du cuivre, dont il est premier producteur mondial, ont monté en flèche. Des fois que le Chili cesserait d’exporter, sait-on jamais, les acheteurs se bousculent pour acheter le métal brut.

A l'image du peuple chilien, l'économie vacille mais ne devrait pas flancher. La principale raffinerie du pays est actuellement hors-service, faisant craindre pour l'approvisionnement en carburant. L'industrie viticole a perdu près de 250 millions de litres. L'agriculture est également touchée. Pas les plantations elles-mêmes, mais le système d'irrigation des cultures, qui fonctionne à l'électricité. Dans les régions agricoles du sud de Santiago, où le courant n'est pas encore rétabli, on craint de fortes pertes.

Malgré tout, Piñera maintient son objectif de croissance annuelle de 6% pour le Chili. Et c’est possible: il y a tant à reconstruire qu’il y a de quoi donner du travail à de nombreuses entreprises. Mais plus que jamais, les chiffres ne seront pas représentatifs du nouveau de vie des habitants du pays. Car comme souvent, ce sont les plus pauvres qui ont le plus perdu.

Comment le gouvernement de Piñera va-t-il faire pour surmonter les 30 milliards de dollars de dégâts causés par le séisme (une estimation qui, de plus, pourrait être revue à la hausse)? Il va d'abord piocher dans la cagnotte de 11 milliards que lui a rapporté l'industrie du cuivre. Ensuite, le Chili va emprunter massivement à l'étranger. Autrement dit, le nouveau président tente de ne pas modifier outre-mesure son budget prévisionnel et ses projets.

Une hypothèse autrement plus polémique a été avancée: faire passer le coût de la reconstruction au contribuable chilien, et au consommateur. Le gouvernement envisage de surtaxer certains produits comme les cigarettes, les carburants, les vignettes automobiles, etc. Mais surtout, il est question d'augmenter les impôts. Et ca, ca passe plutôt mal auprès d'une population déjà durement affectée. Au lieu de cela, il paraîtrait plus judicieux de rogner un peu sur le budget de l'armée chilienne, la plus riche d'Amérique Latine, qui recoit par décret 10% des bénéfices de l'industrie du cuivre. Mais pour que cela se passe, il faudrait sans doute un autre tremblement de terre. Politique, celui-là.

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15 mars 2010 1 15 /03 /mars /2010 15:00
- Chérie, on fait l'amour?
- Hmm... non, j'ai la flemme!

Encore meilleur que le mal de tête!
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