Bon, je sais, c'est un peu facile et pas très gentil de se moquer des noms et prénoms. Mais quand j'ai vu celui-ci, je n'ai pas pu résister: Le président de Shell en Thailande s'appelle Pissawan Achanapornkul. C'est un nom à se faire censurer, ca!
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Bon, je sais, c'est un peu facile et pas très gentil de se moquer des noms et prénoms. Mais quand j'ai vu celui-ci, je n'ai pas pu résister: Le président de Shell en Thailande s'appelle Pissawan Achanapornkul. C'est un nom à se faire censurer, ca!
Dans le petit monde de Global Inc, il m'arrive parfois d'avoir des rencontres avec les clients. Le client, le graal qui nous donne du travail et fait tourner notre petite entreprise qui ne connaît pas la crise. Le client, il faut le choyer. Montrer patte blanche et costard-cravate, lui présenter nos "bonnes pratiques", notre sérieux et notre savoir-faire, notre enthousiasme, et... l'emmener dans les bons restaurants. Sérieux mais souriant. Professionel mais convivial. Avec un verre de vin, c'est encore mieux.
Mais ce qui compte vraiment, ce sont les afters. Quand vous emmenez le client au resto le soir, et plus si affinités. Lui, il a fini sa journée, il est content, et il compte bien profiter de sa soirée. Toi, tu te dois de garder la tête froide. C'est un client, il faut bien se comporter en toutes circonstances. Donc éviter de boire, par exemple. Et c'est là que ca devient intéressant. Parce qu'à ce moment-là, le client est détendu. Il se laisser aller à prendre quelques verres. Soudain ce n'est plus un client, il redevient un être humain. Il n'est plus cet être important sur son piédestal, qu'il faut choyer et courtiser. Le client, c'est une personne comme tout le monde. Quelqu'un qui fait caca comme vous et moi. Tout pareil. Il n'y a pas de quoi être impressionné. Pas de quoi stresser au point de faire la peau à une bonne couche de stick large Mennen 24h en à peine deux heures.
Donc, on se retrouve soudain dans la situation inverse. Durant la journée, c'est le client qui domine, dicte ce qu'il veut obtenir. Mais le soir, il se laisse aller et dépend entièrement de toi (surtout s'il ne parle pas la langue du pays où il se trouve!). Renversement des rôles, c'est toi qui contrôle la situation. Si tu te débrouilles bien, après trois verres, c'est ton meilleur pote. Et c'est à ce moment-là qu'il faut négocier, et obtenir ce que tu souhaites. Le client, il est heureux, il a bien mangé et bien bu, il est prêt à t'accorder ce que tu lui demande. Ou presque. Je vous passe les détails...
Mais le plus difficile, c'est de rappeler au client, le lendemain, tout ce qu'il t'a promis lorsqu'il avait 3 grammes d'alcool dans le sang. Pour ca, je n'ai pas encore la recette miracle. Et très honnêtement, le jour où je l'aurai, je ne sais pas si je la rendrai publique. C'est une recette bien trop précieuse. Comme l'omelette aux truffes. Faut pas d...onner, non plus!
C'est peut-être l'arbitrage le plus loué par les fans de foot chilien depuis le Mondial 98 en France. Le gouvernement chilien envisage sérieusement de faire passer une loi autorisant le bon peuple à rester chez soi pour voir les matches de l'équipe nationale à la prochaine Coupe du monde. Les étudiants pourraient sécher les cours durant les rencontres, tandis que les travailleurs pourraient prendre un break de 2 à 3 heures pour suivre les exploits des joueurs chiliens.
Vu de France, ca pourrait ressembler à une mesure populiste pour faire monter en flèche la popularité du gouvernement. Voire à une blague. Mais en réalité, c'est plus raisonnable qu'il n'y parait. La dernière fois que l'équipe nationale a participé à la Coupe du monde, en 1998, les taux d'absentéisme dans les écoles et au travail ont été énormes, les certificats médicaux ont bizarrement afflué pour des motifs parfois hasardeux, provocant des tensions au sein des entreprises... au final, le pays s'est littéralement arrêté les jours de matches.
C'est pour éviter une telle léthargie que le gouvernement a choisi de légiférer et accorder quelques heures de pause aux étudiants et travailleurs. Ainsi, espèrent les dirigeants, le pays ne se paralysera que quelques heures, au lieu de jours entiers.
Alors, le gouvernement-arbitre recueillera-t-il les suffrages ou les sifflets des supporters? On le saura à la troisième mi-temps.
On nous rabâche les oreilles avec Internet, sa liberté d'expression, son égalitarisme, son caractère pluriel et protéiforme, etc. Tout ca, c'est du pipeau. Et pas seulement en Chine, où l'on ferme les sites sans ménagement à la moindre critique.
Facebook, espace de liberté d'expression? Mon oeil! C'est un espace d'auto-censure, qui devrait logiquement être encouragé par tous les gouvernements du monde. Je m'explique. Sur Fesse-bouc, n'importe qui peut aller glaner des informations confidentielles sur vous. N'importe qui peut publier des photos compromettantes. Le seul moyen de se prémunir de cela, c'est l'autocensure (ou ne pas avoir de compte). Autrement dit, un soi-disant espace personnel, une plateforme libre, devient un carcan dans lequel il faut se surveiller soi-même. Quelle belle pratique auto-imposée, qui doit réjouir les régimes dictatoriaux et les castrateurs de liberté en tout genre!
Twitter, forum égalitaire où chacun à sa voix en 160 caractères? Mes fesses! Ca fonctionne aux stats et à la popularité. Si aujourd'hui je me crée un compte sur Tout-y-taire, j'aurais beau raconter les choses les plus intéressantes du monde, mon petit twit se perdra dans les abysses. En revanche, si Ashton Kutcher dit qu'il a pété lors d'une scène d'amour sur son dernier tournage, ca retentira aussi fort qu'un cocorico. Tout-y-taire, c'est la version digitale du capitalisme et de la compétition: course à qui sortira le premier une info, à qui aura le plus de contacts. La course, ca ne laisse pas le temps à la réflexion; ca ne laisse pas le temps de vivre.
Qu'est-ce que le succès de ces fameux "social networks" reflète? Un besoin d'attention, de reconnaissance. Un narcissisme interculturel et, peut-être, générationel. Un besoin d'aller vite, à l'essentiel. Les blogs avaient ouvert la brèche, mais avec du contenu (pour certains). Maintenant, avec Tout-y-taire, on résume, on accélère, on simplifie, on reste en surface. Avec Fesse-bouc, on édulcore, on futilise. C'est comme les "résumés exécutifs" pour cadres et dirigeant pressés. De l'info prémâchée et compressée. Tout-y-taire, tout est dit. Et avec une limite de 160 caractères, n'importe quel imposteur pourrait se faire passer pour leader d'opinion et grand philosophe (ce qui me fait penser: BHL est-il sur Tout-y-taire?)
Et les fanatiques de ce nouveau joujou (et il est ô combien facile de le devenir!) ne décrochent plus de leur smartphone, guettant l'ultime update de tel contact de l'un ou l'autre de ces sites, se privant de contact humain réel. Osant raconter, invisibles derrière leur écran, ce qu'ils sont incapables de dire en chair et en os. Comme si l'être humain n'avait plus le courage d'assumer ses paroles. Bientôt, les entreprises licencieront par SMS. Les hommes et femmes politiques refuseront les face-à-face. Je vois d'ici les émissions de débat à la télé: les invités seront en vidéo-conférence sur YouTube, en partenariat avec Le Figaro, RTL et Tout-y-taire. Et chacune de leurs interventions sera limitée à 160 caractères.
Voilà, logiquement, sitôt cet article publié, je devrais aller mettre un lien sur Fesse-bouc, et également actualiser mon statut sur Tout-y-taire pour faire savoir à l'assemblée virtuelle que cocorico! j'ai pondu un texte. C'est simple comme deux clics, mais franchement, quel encombrement d'espace virtuel disponible pour rien!
En fouillant dans mes cartons, je viens de retrouver un texte que j'avais écrit il y a deux ans, suite au tournage d'un documentaire dans lequel j'ai été impliqué. Documentaire que je n'ai jamais vu, d'ailleurs. J'attendais de le visionner pour publier cet article, mais je crois que j'ai définitivement raté la diffusion...
"La vie, c'est comme une boîte de chocolats: on ne sait jamais sur quoi on va tomber". La référence forrest-gumpienne n'est certes pas très intellectuelle, mais elle résume bien mon état de pensée du moment. Travailler comme guide touristique permet généralement de rencontrer des gens sympathiques, souriants et heureux de découvrir du pays. Travailler comme journaliste offre parfois le bonheur de rencontrer des gens extraordinaires. Ici, à Valparaiso, il m'est arrivé les deux choses à la fois.
Pendant deux jours, j'ai accueilli, transporté et guidé une équipe de tournage de France 5 à Valparaiso, qui travaillent pour le magazine Echappée belle. Sur le thème des itinéraires mythiques, le trio effectuait un voyage autour du monde par étapes, les conduisant de Paris à Hong-Kong, du Cap à Auckland, de New York à Amman, en passant par... Valparaiso. Une journée, deux maximum dans chaque ville, le temps d'en ressentir l'âme, l'esprit, de rencontrer des personnalités locales...
Leur périple, c'est une boîte de chocolat à l'échelle planétaire. Impossible pour ces Jules Verne des temps modernes de savoir précisément ce qui les attend à chaque étape. Et moi, en allant les chercher à l'avion, j'avais la même légère appréhension: et si c'était une équipe de reporters pressés, prétentieux et directifs, comme j'en ai déjà croisé du temps où j'étais journaliste en France? Et si les personnages que j'avais prévu de leur faire rencontrer ne collaient pas avec ce qu'ils cherchaient? Et si, au lieu des pralinés, ils aiment les chocolats au cognac?
La rencontre a été belle. J'ai trouvé des gens ouverts, intéressés et intéressants, capables d'adapter leurs sens aux battements de coeur de Valparaiso, de communiquer sans pour autant parler espagnol. Et eux, ils ont trouvé "El Loro".
Thierry Defert, artiste francais rebaptisé Loro Coiron par les Chiliens. Loro (perroquet), c'est parce qu'il est bavard comme un perroquet. Coiron (une sorte d'herbe sèche), c'est à cause de ses sourcils foisonnants comme une botte de paille.
C'est un de ces personnages fascinants que l'on rencontre parfois par hasard, un type que l'on peut écouter pendant des heures sans se lasser, qui a le don de raconter, de se raconter, et même de penser tout haut sans jamais être ni ennuyeux ni donneur de leçons. Un type qui a roulé sa bille un peu partout avant de s'ancrer à Valparaiso, et d'encrer son Valparaiso. Loro grave. Mais grave joyeusement. Il saisit, en noir et blanc, des scènes de vie du mythique port, fait oeuvres d'art les habituelles cartes postales du centre historique. Et ses grands formats noirs et blancs sont remplis des milles couleurs de Valparaiso.
Loro, le personnage, a captivé l'équipe. Loro dans son atelier d'artiste a captivé les objectifs des caméras. Il a un ambitieux projet: réaliser une fresque de 300 mètres de long sur 4 mètres de large, qui serait une sorte de panorama de la vie à Valparaiso. Ce serait beau. Pour vous donner une idée de ce qu'il fait, il a un site, pas très actualisé: http://www.txtnet.com/ThierryDefert/index.htm
Cette heureuse rencontre entre l'équipe de tournage, Loro et moi, ç'a été un moment de grâce, sans doute l'un des meilleurs chocolats de la boîte. Une belle rencontre, et le terme n'est pas galvaudé.
L'ironie de l'histoire pour moi, c'est que l'un des dernier film du réalisateur, c'est un reportage sur... Paris-Dakar! Et je viens de m'en rendre compte juste maintenant, en visitant le site internet de France5.
Sites incontournables:
http://www.defipourlaterre.org
http://www.biodiversite2012.org
http://www.sciencesetnature.org
http://www.greenpeace.org/france
http://www.amisdelaterre.org
http://ecologie.blog.lemonde.fr/
http://sciences.blogs.liberation.fr
Sites généralistes:
http://biosphere.ouvaton.org/index.php
http://biosphere.blog.lemonde.fr/
http://avecvuesurlaterre.blog.lemonde.fr
http://www.econologie.com
http://www.manicore.com
http://www.ecolodujour.com
Sur le pétrole:
http://petrole.blog.lemonde.fr/
http://www.oleocene.org
http://www.wolfatthedoor.org.uk/francais/index.html
http://www.moteurnature.com
Sur l'eau:
http://www.ec-eau-logis.info/
http://www.eauxglacees.com
http://www.eautarcie.org/index-fr.html