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20 décembre 2006 3 20 /12 /décembre /2006 19:23
Qui est l’andouille qui a dit que la musique adoucit les mœurs? Hier soir je suis allé, un peu par accident, à un concert de death metal dans un pub de nuit de Valparaiso. J’avais jamais écouté de death metal en live avant. Déjà, le death metal, je suis pas fan. Mais alors quand en plus c’est des mauvais musiciens, qui font siffler le micro et mettent l’ampli à fond, avec un chanteur qui gueule comme Rambo quand il est pas content…Mettez un ampli dans la bouche d’un ours ou d’un tigre en colère, en saturation, ça ferait à peu près le même son. Du coup, quand après leurs éructations bruyantes ils disent simplement « gracias » au public, ça sonne tout bizarre…

Eh ben sans rire, moi qui suis un garçon plutôt calme, ça m’a donné envie de balancer la table du bar en l’air, de briser mon verre au sol et de jeter une chaise sur mes voisins. Pourtant je comprenais un traître mot de ce qu’il baragouinait l’autre beugleur. Mais on sentait bien qu’il avait la rage, la haine. Bon c’est peut-être aussi parce que le concert était horrible que j’avais des pulsions violentes. Si c’était pas pour les amis de Caro qui organisaient la soirée, je me serais tiré.

Heureusement l’autre dragon il a vite craché toute sa bile dans le micro, ses compères ont vite fini de torturer les boyaux de leurs guitares et d’assommer les peaux de la batterie. Le death metal était mort pour la soirée, maintenant on allait pouvoir discuter tranquille et danser un peu…

Vis ma vie de videur dans un pub

Puis, alors qu’on allait partir, on a été réquisitionnés pour faire la relève à l’entrée du pub. Il était 3h du mat’, Caro elle était crevée, franchement ça l’a pas fait rire. C’est assez rigolo pourtant, les négociations à travers la grille pour entrer à moitié prix: Regarde il est super tard, en plus on est nombreux… eh mon pote, je connais le patron, je vais pas payer quand même! On est pas de trop à trois pour les empêcher de forcer le passage. Heureusement y’en a aucun d’agressif.

J’ai toujours pensé que c’était super chiant d’être portier ou videur d’une boîte de nuit. En fait non, il se passe toujours quelque chose, entre les soulard(e)s qui s’en sont jetés quelques-uns de trop derrière la cravate ou le décolleté, et qu’il faut soutenir pour descendre les escaliers vite fait avant qu’ils vomissent à l’intérieur; les trafics un peu louches qu’on devine dans les coins sombres des petites rues; les bésouilles enflammées et maladroites des couples bourrés sur le trottoir; les va-et-vient des accros du portable… Et puis de l’entrée, la musique est moins forte et vu que la boîte est pleine, on a pas moins de place pour danser.

Bref ça a duré quasi une heure comme ça, jusqu’à ce que le patron du pub décide de fermer la grille d’entrée, laissant en rade les clients sortis pour téléphoner, vomir un coup derrière une bagnole ou tirer un coup à l’arrière d’une bagnole. Ceux-là, faudra qu’ils aillent sonner le patron pour récupérer leurs affaires à l’intérieur.

Finalement c’est passé très vite. Mais bilan des courses, ce matin je me suis réveillé avec une vieille chanson des L5 dans la tête. Allez comprendre…
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19 décembre 2006 2 19 /12 /décembre /2006 21:12
DANS L'ESPACE

L'entreprise SA Puplu, leader mondial de la collecte des détritus et du recyclage des déchets, vient d'investir dans la collecte des déchets de l'espace. Anticipant la popularisation des voyages touristiques dans l'espace et l'hypothétique installation d'une colonie de Terriers sur la Lune, Sapuplu a virtuellement acheté le marché de l'espace orbital pour être la première et unique entreprise à se charger des déchets spaciaux.

Selon les chiffres officiels, environ 7.500 objets et détritus en tout genre plus gros qu'une orange tournent autour de la Terre, à une centaine de kilomètres au-dessus de nos têtes. Vu la superficie dont ils disposent, ça parait peu. Sauf qu'ils tournent à quelque 28.000 km/h, ce qui augmente considérablement le risque de collision. Et à cette vitesse, même le meilleur des air-bags n'y pourrait rien.


Le chauffe-eau de Gaston Lagaffe. Dans l'espace, on trouve aussi des boulons, marteaux, caméras utilisés par les astronautes… Et qui sait? peut-être des conserves vides, des bouteilles et des préservatifs usagés?

 

Là où ça devient embêtant, c'est qu'avec le réchauffement de la planète (attention, voici l'instant scientifique!), les couches supérieures de l'atmosphère où se trouvent les satellites perdent en densité, ce qui diminue les frottements entre l'air et les objets en orbite. Du coup, tous ces objets s'usent moins vite, et vont donc encombrer plus longtemps l'espace aérien (fin de l'instant scientifique).

Bref, avec tout ce trafic, les satellites de télécommunication, toujours plus nombreux, sont en danger. Forcément, quand vous êtes en plein coup de téléphone international et que le satellite que vous utilisez se prend un bout de métal échappé d'Apollo 13 à 28.000 à l'heure, ça fait de la friture sur la ligne! Une balle de kalachnikov, à côté, c'est un escargot!

La tâche de SA Puplu consistera donc à attraper, dans un espace de plusieurs millions de km3, des objets qui volent à 28.000 km/h. Ils ont pensé à engager Superman, mais il était occupé. Autant dire qu'on n'est pas près de retrouver le chauffe-eau de Gaston Lagaffe, égaré depuis plus de 40 ans.

Bon évidemment tout ça est de la fiction, Sapuplu n'existe pas, en revanche le problème des déchets de l'espace est bien réel. Pour une information plus sérieuse sur ce sujet, voir l'article de Futura-sciences.com
http://www.futura-sciences.com/sinformer/n/news10107.php

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14 décembre 2006 4 14 /12 /décembre /2006 17:11
8 décembre: l’état de santé du général s'est dégradé: il n'est déjà plus que colonel.

10 décembre: le colonel rentre dans les rangs

11 décembre: c'est la quille!
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12 décembre 2006 2 12 /12 /décembre /2006 17:27
Pinochet a choisi de ne pas se faire enterrer, il a préféré la crémation. C'est pas con: comme ça aucun risque que ses anciens opposants viennent profaner sa tombe
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11 décembre 2006 1 11 /12 /décembre /2006 20:38
Pinochet était un dictateur, responsable de milliers de morts, qui a fait torturer des dizaines de milliers de personnes. Et pourtant, presque la moitié des Chiliens continuent de le défendre, de le considérer comme le sauveur de la Nation, l'homme qui a éradiqué la menace communiste et redressé le pays économiquement, a remis de l'ordre, lui a assuré une stabilité sociale (ce qui est vrai). Au fait: Hitler aussi il avait ressoudé la société et l'économie allemande, et chassé les communistes…

Quoi qu'il en soit, au Chili, il n'y a pas de honte à se déclarer pro-Pinochet, en tous cas les Chiliens l'affirment plus facilement qu'un Français avouerait son attachement à Le Pen. Après tout, ils sont encore nombreux les Russes qui regrettent le sévère régime communiste et ses millions de morts dans les goulags.

Aussi je me pose une question: le développement économique d'un pays, l'amélioration des conditions de vie générale, justifie-t-il tous ces meurtres? Qu'est-ce qui pèse le plus sur la balance? De l'extérieur, évidemment, on condamne le régime de terreur. Mais de l'intérieur, toutes les familles qui n'ont pas eu de proches torturés n'ont aucune raison de se plaindre de Pinochet, au contraire.

J'y vois une preuve supplémentaire que l'Homme est foncièrement égoïste: s'il s'enrichit, peu lui importe que son voisin soit martyrisé.
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10 décembre 2006 7 10 /12 /décembre /2006 22:34
Le général Pinochet est mort, et le Thomas journaliste reprend du service. "Sud-Ouest", le journal pour qui j'ai travaillé pendant trois ans, m'a contacté pour que je fasse un article sur l'ambiance dans les rues au Chili. Ca passe dans l'édition de demain lundi.

J'écrirai quelque chose sur le thème Pinochet demain
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7 décembre 2006 4 07 /12 /décembre /2006 20:39

Vaut-il mieux blesser un arbre en lui accrochant des affiches ou polluer en construisant un tableau d’affichage?

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6 décembre 2006 3 06 /12 /décembre /2006 23:08
L'or vaut plus que l'eau

Je suis effondré. Je viens d'apprendre que le projet Pascua Lama vient d'obtenir le feu vert du gouvernement argentin, et que l'exploitation pourra commencer en 2007. Pourquoi suis-je effondré? Et puis d'abord, qu'est-ce Pascua Lama?


Pascua Lama est le nom d'un gigantesque projet minier, mené par le groupe canadien Barrick Gold, leader mondial de l'extraction d'or. Un énorme gisement d'or dans les Andes, en partie au Chili, en partie en Argentine, dans le désert d'Atacama. Le hic, c'est que le filon est situé en grande partie sous deux glaciers millénaires, côté chilien, et que l'exploitation du site les menacerait. Or ces deux glaciers forment des petites rivières qui alimentent la vallée en contrebas, au milieu du désert, et sont indispensables à la survie de plusieurs milliers d'habitants.

Au début du projet, il était carrément question de faire sauter les glaciers. Face aux vives protestations, Barrick Gold a proposé une solution alternative: déplacer les deux glaciers morceau par morceau. A grands renforts d'expertises, de promesses et de gros chèques, la firme canadienne a assuré que ce serait sans conséquences. Et que les produits chimiques utilisés pour l'extraction de l'or seraient suffisamment dilués pour ne pas contaminer l'eau des glaciers.

Et c'est là-dedans, là-dessous, qu'ils vont creuser. Autant dire que c'est la fin des glaciers et de l'eau potable. Au fait: l'un des principaux actionnaires de Barrick Gold est George Bush père

Mais le gouvernement chilien a tout de même créé une commission de sécurité, qui a obligé Barrick Gold à revoir une nouvelle fois sa copie. Elle a interdit de faire sauter les deux glaciers et de les déplacer, mais a
autorisé Barrick Gold a creuser en-dessous, donc sans réaliser une mine ouverte (si j'ai bien compris, mais je suis quasi-sûr). Ce qui est stupide dans la mesure où, selon des experts indépendants:

- la poussière causée par le chantier et les camions irait de toute façon se déposer sur les glaciers, ce qui les ferait fondre
- l'eau des rivières qui viennent des glaciers serait ainsi polluée (en plus des rejets de produits chimiques dont on peut difficilement évaluer la portée réelle)
- la chaleur provoquée par les travaux d'extraction sous les glaciers pourrait contribuer à les faire fondre
- Surtout, le projet modifié de Barrick Gold prévoit de rejeter toute la terre et les rochers extraits sur un pan de montagne où se trouve un glacier déjà recouvert de pierres (mais de façon naturelle). Or selon les experts, si on recouvre trop ce glacier, il va céder sous le poids des gravats, et ce serait un cataclysme pour les habitants de la vallée en dessous…

L'appât du gain est encore le plus fort

Mais malgré toutes ces réserves, les deux gouvernements ont préféré voir le côté juteux de l'opération, avec quelque 5.500 emplois directs pour la construction du site et 1.500 emplois pendant vingt ans pour l'exploiter, plus les millions de dollars que Barrick Gold va consacrer à construire de nouvelles infrastructures, maisons, écoles… «L'eau vaut plus que l'or», clament les nombreux opposants au projet. Apparemment pas pour tout le monde.

De toutes façons, avec le réchauffement climatique, on peut craindre que d'ici quelques dizaines d'années, ces glaciers auront complètement fondu, condamnant à mort la vallée. Barrick Gold ne va faire qu'accélérer les choses.
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5 décembre 2006 2 05 /12 /décembre /2006 21:31
Vu de loin, la campagne présidentielle en France, c'est assez risible! J'ai l'impression de prendre un bol d'air pur!

Quand je pense que depuis la rentrée 2005, presque tous les jours, les médias français nous bassinent avec les tractations sur la campagne internet du PS, ou sur le duel Villepin-Sarko, maintenant sur le duel attendu Ségo-Sarko? Tout ça c'est de la cuisine politique, ça fait pas avancer le pays pour un sou, et à force ça ennuie quand même pas mal de gens. Le pire, c'est que dans le même temps, ça occulte de vrais sujets intéressants. Mais non, plutôt que de parler de telle nouvelle loi, on préfère s'étendre en conjectures sur les candidats, leurs présupposées chances de réussite, les sondages... et toutes sortes de spéculations stériles.

Dans un autre genre, Raffarin était passé maître dans l'art de détourner l'attention des médias (par exemple sur Di Mattei pendant la canicule de 2004, ou sur Donnedieu de Vabres, RDDV pour les intimes, pendant la crise des intermittents du spectacle) pour faire passer en catimini des lois et réglements bien libéraux qui auraient soulevé la réprobation populaire (bon là j'ai plus d'exemple en tête, mais c'est un fait avéré)

Au fond, ces spéculations, c'est des cancans, c'est pas très différent des discussions de machine à café au bureau, à la pause: ça tourne souvent autour de la probable mutation d'un tel, de la promotion attendue d'un autre... qu'est-ce qu'elles doivent s'emmerder ces pauvres machines à café à entendre toujours les mêmes litanies! La différence c'est que ces discussions-là elles sortent pas de l'entreprise, elles vont s'étaler dans les médias en long, en large, en travers et en profondeur (quoique la profondeur des propos, des fois, faut la chercher?)

Finalement, la façon de parler de la politique aujourd'hui n'est pas très différente de la façon de parler des stars, des people: ce qui compte le plus, ce n'est pas le nouveau film d'Angelina Jolie, c'est son mariage avec Brad Pitt. En politique, ce qui intéresse les gens finalement, c'est de voir comment le couple Hollande-Royal va survivre aux élections et aux pressions. Et pendant ce temps-là la France décline économiquement, les banlieues continuent de s'enflammer et les usines continuent de polluer. Heureusement madame Chirac et ses pièces jaunes nous mettent un peu de baume au coeur, tout va bien!

Tout ça m'ennuie tellement rien que d'y penser que je vais m'arrêter là.
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4 décembre 2006 1 04 /12 /décembre /2006 23:31
Dimanche 3 décembre. Augustin Pinochet, 91 ans depuis une semaine, est à deux doigts de la mort. C'est curieux: il a eu son attaque cardiaque juste après avoir, pour la première fois (enfin!), avoué que lui, l'ancien dictateur chilien, est responsable de tous les crimes durant ses 17 années à la tête du pays. C'est curieux, quand on sait que cela fait plusieurs années que Pinochet végète plus ou moins à l'état de légume, qu'il ait choisi son 91e anniversaire pour admettre ses fautes. Comme s'il avait senti que son heure était venue, que la Faucheuse allait passer pronto, et qu'il pouvait avouer, sans crainte des représailles de la justice humaine. Comme s'il avait ressenti le besoin de s'alléger un peu la conscience avant de partir pour de bon.

Ca rendra pas le bonhomme plus humain, lui qui est responsable de 3.000 meurtres selon les chiffres officiels. Simplement je ne peux pas m'empêcher de penser que ces deux événements tant rapprochés ne sont pas une coïncidence. Etonnant, non?
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