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17 novembre 2006 5 17 /11 /novembre /2006 16:11

Dans un monde tourné vers limage, la télévision est une représentation incontournable (bien que parfois fausse) de la société. Rentrons donc un peu dans le monde de la télévision chilienne. Aujourdhui, troisième partie:

 

Quand la pub fait son show


Ce qui est rigolo à la télé chilienne, mais assez pathétique, ce sont les promos à l’intérieur même des émissions. Les animateurs s’arrêtent soudain au milieu de leur show: « Tiens, si on allait goûter les hot-dogs Doggie’s? Hmmm… que c’est bon! » Ou encore lautre jour, alors que la présentatrice interviewait un couple de danseurs essouflés et en sueur après sa prestation, elle sarrête soudain et leur propose une tranche de jambon San Jorge. Eux, ils auraient donné nimporte quoi pour un verre deau, mais non, il a fallu quils ingurgitent un morceau de jambon en disant que hmmm cest vraiment bon, ça tombe bien on avait faim...


Bref, on sent bien que ça les fait tous ch… de devoir faire les VRP dans leur émission, entre une interview poignante et une chanson en live, mais c’est comme ça. La pub est partout. Elle sponsorise même les journaux télévisés, comme Darty avec la météo.

 

Et depuis début octobre, pratiquement tous les annonceurs diffusent des pubs spéciales pour le Téléthon, en décembre. C’est que le Téléthon, ici, c’est un véritable phénomène de société. Les dons sont en faveur des enfants handicapés, et comme les enfants et la famille sont sans doute ce qu’il y a de plus important pour un Chilien, la mobilisation est très forte.

 

Résultat, dans pratiquement toutes ces publicités apparaît le présentateur du Téléthon, une figure de la télé chilienne. Le pauvre, il a dû se faire ch… à tourner des dizaines et des dizaines de spots publicitaires! Le dernier que je viens de voir, c’est une marque d’alcool fort qui a fait un spot spécial Téléthon (sisi!) On y voit le présentateur en question un verre à la main, visiblement peu convaincu du bien-fondé de cette pub mais bon il fait de son mieux pour le cacher.

 

Au fait, pour ceux qui penseraient que c’est cynique de faire de la pub pour une bonne cause parce qu’au final ça rapporte des clients aux annonceurs: Il vaut mieux participer à une œuvre de charité en étant cynique et en y voyant avant tout son propre intérêt, plutôt que ne rien faire du tout. Non?


A suivre...

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16 novembre 2006 4 16 /11 /novembre /2006 00:08

Dans un monde tourné vers limage, la télévision est une représentation incontournable (bien que parfois fausse) de la société. Rentrons donc un peu dans le monde de la télévision chilienne. Aujourdhui, deuxième partie:


Journalistes ou flics?


Les journaux télévisés chiliens laissent une large place aux faits divers. Un accident de bus? La télé nationale publie la liste des blessés avec leur âge. Les trafics de drogue, les meurtres font les gros titres. Et la présomption dinnocence est un concept qui ne semble pas exister ici. Il faut dire qu'ils nont pas eu daffaire dOutreau... Point positif: les journalistes interviennent souvent en direct sur le terrain. Cest plus dynamique et vrai.

 

La collaboration entre journalistes et policiers semble très forte. En effet, lors dune action policière denvergure, larrestation dun meurtrier, il y a toujours un journaliste sur les lieux. Alors quen France, dans la plupart des cas, la police informe la presse après.

 

Mais ça va plus loin. Lémission «Mea culpa», une sorte de «Faites entrer laccusé», reconstitue lhistoire de crimes avec des comédiens (là encore, avec une mise en scène qui vaudrait quelques Palmes dor), et pour terminer, le présentateur interviewe lauteur du crime dans sa cellule, au pénitencier. En clair, cest offrir au condamné une possibilité de réhabilitation avec lopinion publique. Sauf que des fois, le condamné en question ne profite de linterview pour montrer quil sest repenti; pire: il apparaît comme une brute épaisse sans aucun sentiment qui ne se rend toujours pas compte de la gravité de ses actes.

 

Dans une autre émission, «Informe especial», les journalistes dinvestigation jouent parfois les enquêteurs de police. Ainsi, pour un sujet sur la pédophilie, lun des journalistes sest fait passer pour un internaute amateur de chair très fraîche, afin dentrer en contact avec un véritable pédophile. Il a fini par gagner la confiance dun vieux pervers libidineux et le rencontrer dans un cybercafé obscur et miteux. Et une fois que le bonhomme eut confié suffisamment de choses prouvant quil «consommait» régulièrement de la pédophilie sur Internet, toute léquipe de télé a fait irruption dans le cybercafé, prenant le malheureux pédophile en flagrant délit. Cest pas des méthodes policières ça?


A suivre...

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15 novembre 2006 3 15 /11 /novembre /2006 16:11

Dans un monde tourné vers l'image, la télévision est une représentation incontournable (bien que parfois fausse) de la société. Rentrons donc un peu dans le monde de la télévision chilienne. Aujourd'hui, première partie:


Grosses ficelles et farandula


La télé chilienne, cest dabord un monde de telenovelas (ou teleseries) aux décors bigarrés et criards (tout comme les lèvres des actrices), avec des comédiens de la trempe de la troupe d’AB Productions. Gros plans avec des notes de piano graves pour montrer une émotion choc, visages statiques ou exagérement éplorés, colères interprétées avec une finesse touchante… c’est ce qui fait le charme de ces programmes. Bon j’exagère un peu, il y a des séries de qualité plutôt enlevées, dynamiques et bien ficelées. Avec des grosses ficelles, mais bien ficelées quand même.

 

La télé chilienne, c’est aussi un monde d’émissions de people (farandula) et de télé-réalité, dans la même veine que celles qui inondent les écrans de France, avec notamment, dernièrement, une sorte de «Star’Ac» qui mettait en compétition des vedettes oubliées. Mais c’était pas dégradant pour elles, pas comme La ferme ou ce genre d’âneries.

 

Par contre, il existe un fleuron du genre, «Pasiones», une sorte de «Y’a que la vérité qui compte» en plus trash et plus cheap. Des anonymes qui ont fait des bêtises du genre «j’ai trompé ma femme avec sa belle-sœur» et viennent à la télé pour essayer de se réconcilier. Pour les conseiller, si l’on peut dire, des pseudo-stars comme un chanteur bellâtre qui n’en a rien à foutre d’être là, une bimbo de télé-réalité qui ne trouve pas mieux à dire qu’il faut profiter de la vie ou aller voir un psy, une cartomancienne, ou de ces soi-disants psy qui hantent les plateaux télé. Et le pire, c’est que les pauvres anonymes boivent leur parole! Non, le pire, ce sont les séquences de reconstitution des scènes d’adultère ou de rupture, joué par des acteurs dont on devine qu’ils ne sont pas assez bons pour jouer dans les telenovelas. C’est vous dire la qualité du jeu et de la mise en scène!


A suivre...

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14 novembre 2006 2 14 /11 /novembre /2006 17:25

Les militaires manquent parfois de bon sens. Quand ils font un parcours d’obstacles, il faut enjamber les obstacles les plus hauts, et passer sous les obstacles les plus bas. C’est débile. N’importe qui ferait spontanément le contraire!

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12 novembre 2006 7 12 /11 /novembre /2006 22:31

C’était hier le 11 novembre. La France compte ses Poilus. Leur doyen a disparu il y a quelques jours, ça nous fait une belle jambe (sans poils). Ca nous fait une belle jambe parce que les anciens combattants, y’a pas grand monde qui s’en soucie. On a beau nous ressasser qu’on a le devoir de mémoire, qu’on n’a pas le droit d’oublier, afin d’éviter que les horreurs de la guerre se répètent, la majorité des Français de moins de 70 ans s’en foutent (moi y compris). Pourquoi? Parce que c’est du passé, et que le passé ne nous atteint que si l’on est directement concerné. La preuve: ici, au Chili, les médias n’ont pas parlé du 11 novembre à ma connaissance. C’est vrai après tout: c’est peut-être censé concerné l’Humanité entière, mais le Chili en particulier, qu’est-ce qu’il a à y voir avec la Première Guerre mondiale, hmmm?

Donc le 11 novembre, les Français s’en foutraient royalement si ce n’était pas un jour férié. A l'exception notable des habitants du nord
et du nord-est de la France, là où l’Occupation allemande s’est faite le plus sentir, là où ont eu lieu les plus grandes batailles des deux guerres mondiales. En tant que journaliste j’ai assisté à plusieurs cérémonies militaires, la plupart dans ma région des Charentes. En général ça ne déplace pas les foules et ça a souvent un air de réunion solennelle et lugubre du club 3° âge.

En 2004, j’ai travaillé deux mois dans l’Oise, et en si peu de temps j’ai assisté à quatre ou cinq commémorations. Il faut dire que le département a été le théâtre de nombreuses batailles durant les deux guerres, notamment la Bataille de l’Atlantique, le plus vaste assaut aérien de la Seconde Guerre. C’est surtout dans l’Oise qu’a été signée l’Armistice de la Première Guerre (rappelez-vous les cours d’Histoire, le 11/11 à 11h à Rethondes). Et en 1944-45, presque tous les villages du département ont connu leur lot d’exécutions sommaires et arbitraires, «cadeau d’adieu» des Allemands en déroute. Et de temps à autres on retrouve encore des restes d’avion ou d’obus.



Bref, l’Oise a un vécu que n’a pas la Charente, et ici, les commémorations prennent une toute autre valeur. Dans certains villages tout le monde participe, toutes les générations se réunissent et chantent ensemble la Marseillaise. Moi qui ne suis ni amateur de l’armée ni spécialement patriote, je me suis surpris à fredonner la Marseillaise moi aussi, et à ne plus voir ces cérémonies avec le cynisme que j’affichais habituellement. J’imagine que quand on vit dans cet endroit où l’Histoire, le passé est aussi présent, on peut difficilement être anti-militariste. On souhaite la guerre sans doute encore moins que les autres, mais on souhaite aussi une armée forte pour éviter que l’Histoire se répète.

Alors en ce 11 novembre, j’ai pensé aux oubliés: les enfants d’immigrés, auxquels on enseigne la Première Guerre mondiale sans dire un mot de la légion étrangère (plus généralement auxquels on enseigne l’Histoire de France sans jamais parler des anciennes colonies – rappelez-vous la polémique sur le soi-disant «rôle positif» de la colonisation); je pense aux harkis aussi, ardents serviteurs non reconnus d’une Nation qui n’était même pas la leur. Et je pense à mon grand-père, ancien combattant et déporté, avec qui je n’ai jamais pris la peine de parler de ces épreuves. Aujourd’hui c’est trop tard, et je le regrette. C’était mon devoir de mémoire à moi. Je ne l’ai pas respecté. Heureusement qu’on ne fusille plus pour insubordination!

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10 novembre 2006 5 10 /11 /novembre /2006 15:27
Pour tous les films, il y a des costumières qui créent et choisissent les vêtements des acteurs. Mais pour les films X?
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9 novembre 2006 4 09 /11 /novembre /2006 00:21

Il suffit de pousser la porte pour être envahi d’effluves parfumés, de complexes vapeurs d’alcool, fruitées ou épicées. Sous la charpente en bois, un colosse de cuivre écarlate, tout en rondeurs élégantes: un alambic charentais. Dans la vaste distillerie perdue au milieu des vignes, seul le souffle de la chaudière trouble la silencieuse élaboration du cognac. Dans un coin, une petite pièce ne manque pas d’intriguer le visiteur. C’est la chambre du vigneron, utilisée uniquement pendant la période de distillation, l’hiver: un sommier vétuste mais robuste, deux meubles poussiéreux en formica, un bidet d’avant-guerre, le tout surveillé par l’œil fixe et autoritaire d’un héron empaillé. Spartiate.

A deux pas, le chai de vieillissement se remarque par sa toiture anthracite. De la crasse? Non: c’est le torula cognaciensis, un champignon microscopique né de l’évaporation de l’eau-de-vie, la «Part des anges». Dans le secret des vieux murs sombres, à même la terre battue, parsemée de moisissures et de toiles d’araignée, sommeillent des fûts de chêne sagement alignés, comme hors du temps. C’est là que s’effectue la lente alchimie qui donnera corps au cognac.

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9 novembre 2006 4 09 /11 /novembre /2006 00:12
Avec toutes ces maisons peintes en couleur, Ripolin doit faire 90% de son chiffre daffaires en Alsace
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8 novembre 2006 3 08 /11 /novembre /2006 15:50
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7 novembre 2006 2 07 /11 /novembre /2006 18:12

L’art appartient à tous, l’art appartient à la rue. Enfermer l’art dans des théâtres, le réserver de facto à une élite, c’est lui couper les ailes, restreindre son public, et surtout lui ôter l’une de ses fonctions principales: la faculté de rassembler les foules, de provoquer la conscience, de révolter. Les élites ont peur de ce pouvoir-là, c’est pourquoi elles font tout pour institutionnaliser lart, le cloisonner, lui faire perdre de sa verve, de son fermet de rébellion.

Depuis la préhistoire l’art vient du peuple. Ca a toujours été l’expression du peuple, de tous. Il doit redevenir une expression populaire, un cinquième pouvoir. Pour cela il doit être accessible à tous, donc gratuit pour tous. L’art doit sortir des musées et des théâtres. En organisant des spectacles dans la rue, concert ou autres (comme ça se fait en Espagne, par exemple), on attire un public de tous horizons, notamment des gens pour qui la culture se limite à ce qu’ils voient à la télé. Il faut exposer dans la rue, jouer dans la rue, dans les établissements scolaires…

IMG-1593.JPG


Par exemple, ce spectacle de danse d'une compagnie espagnole a été joué gratuitement sur la place principale de Cognac, lors du festival Coup de chauffe, en 2005. Une manière idéale d'attirer un nouveau public vers la danse contemporaine, trop élitiste et confidentielle aujourd'hui en France.

Il faut donc que le ministère de la culture arrête de subventionner à tous de bras des manifestations élitistes et clinquantes, cesse de construire des espaces muséographiques hautains et froids. Il faut repenser tout le système de financement de la culture en France. Il faut aider les festivals d’arts de la rue, il faut aider les artistes qui s’adressent à tous et non à quelques connaisseurs avisés, sans les discriminer pour raisons politiques. On pourrait faire tellement plus en utilisant mieux l’argent public!

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