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15 juin 2007 5 15 /06 /juin /2007 19:17
Entendu au zoo de Santiago: «l’ours polaire, c’est celui qui boit du caca-cola». D’un père de famille qui voulait expliquer à son gamin ce qu’est un ours polaire. C’est ça, et le panda, c’est celui qui mange du Kit-kat! Affligeant. Mais le pire, c’est que sur les vitres de la fosse des ours polaires, il y a… le logo caca-cola!
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14 juin 2007 4 14 /06 /juin /2007 16:25
Depuis hier, il pleut sur le Chili, en tous cas sur le sud et la région centrale (là où je me trouve). La pluie, ici, est très différente de celle que nous connaissons en France. Oui, ce sont des gouttes d’eau qui tombent des nuages, évidemment! Mais la différence, c’est qu’ici, il ne pleut pas pendant des mois, et que lorsque les nuages arrivent, ils se déversent plusieurs jours d’affilée (là, par exemple, on attend 40 mm en deux jours). Les nuages, depuis la côte Pacifique, on les voit de loin, ils sont immenses et compacts, et avancent lentement vers les terres. On a le temps de se préparer à l’arrivée de la pluie. Pas comme chez nous, où les petites averses arrivent souvent sans prévenir, où il pleut rarement sans discontinuer plusieurs jours durant.

La pluie, ici, est à la fois attendue et crainte. Un peu comme la mousson en Inde (mais moins). Attendue, parce qu’ici, il ne pleut pratiquement pas entre décembre et avril, et cette année en particulier, les précipitations ne se sont pas précipitées pour arriver. Et que le Chili, pays agricole, a besoin de l’eau de pluie. Crainte, parce qu’elle provoque presque toujours inondations, torrents de boue, accidents… Sur les collines de Valparaiso, elle ruisselle, dévale, jusqu'à faire effondrer les maisons les plus fragiles.

Et puis dans quelques jours, peut-être même demain, la pluie va s’en aller, laissant un ciel bleu et immaculé sécher les sols détrempés. Jusqu’à la prochaine vague de nuages. La pluie chilienne est à l’image des Chiliens: elle prend son temps.
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13 juin 2007 3 13 /06 /juin /2007 20:52
Ah ben voilà! Il suffit que je fasse un article où je dis que le blog vient de passer la barre des 50.000 pages vues pour que vous fassiez péter tous les records: plus de 1000 pages vues, environ 150 visiteurs et 10 commentaires pour la seule journée d'hier. Merci! Du coup j'ai aussi atteint un record de blog-rank, mais ça je m'en fous royalement. Mais bon, je devrais peut-être donner ce genre de chiffres plus souvent, si ça rameute du monde...

Pour aujourd'hui j'avais prévu de publier un Ricochet (que je viens de terminer d'écrire), mais il semblerait que l'hébergeur soit durablement en panne, alors ça attendra. Comme du coup je n'ai rien de prêt sous la main à publier, je vous informe juste que dans trois semaines je rentre en France, pour une durée de trois mois. Donc je vais peut-être ralentir le rythme de publication en juillet et août. Peut-être pas. Du coup je parlerai sans doute moins du Chili, plus de la France, mais aussi de précédents voyages à l'étranger, si ça vous intéresse... Et j'ai aussi un stock d'aphorismes et petites histoires que je pourrais publier ici. Si ça vous dit, eh bien dites-le!


{EDIT 21:50} Tiens? je me rends compte qu'en publiant cet article, ça a effacé le précédent, mais en gardant les commentaires. Bizarre... Bon pour résumer, je fêtais mes 50.000 pages vues en disant que normalement j'en avais fini avec le design du blog (même si je changerais bien les catégories) et je remerciais Caco pour la bannière. Et vous demandais votre opinion sur le design en question...
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11 juin 2007 1 11 /06 /juin /2007 16:37
A-t-il bu pour oublier? Je viens de visionner la conférence de presse de Nicolas Sarkozy au G8, où l'on voit notre cher président bourré bien comme il faut après un long entretien avec Vladimir Poutine. Apparemment, ils ont tellement parlé que ça lui a donné bien soif. Vodka quand tu nous tiens...

Mais revenons à ma question: a-t-il bu pour oublier le désespérant fiasco du G8 face à Washington sur le thème du réchauffement climatique? Oublier l'échec des négociations avec les cinq pays émergents invités (Brésil, Chine, Inde, Mexique et Afrique du Sud) qui se disent simplement "décidés à contribuer à une part équitable dans la maîtrise du changement climatique pour stabiliser les émissions à gaz à effet de serre sur un niveau qui évite les perturbations humaines dangereuses du système climatique" (remarquez au passage ce beau maniement de langue de bois)?

Ou plutôt, a-t-il bu pour célébrer à l'avance la razzia de l'UMP aux législatives? Le taux de participation du premier tour me laisse perplexe, après les 80% de la présidentielle. Les Français n'ont donc pas compris que les législatives, c'est fondamental, presque aussi important que la présidentielle? Ou ne croient-ils plus en leurs représentants les plus directs? Croient-ils que notre nouveau président soit tellement omnipotent qu'il pourrait ligaturer l'organe parlementaire (à défaut de contrôler son propre organe digestif)?

Allez, je vous la montre cette vidéo:
http://www.dailymotion.com/video/x27s4a_sarkozy-ivre-au-g8


A propos des législatives, je viens de lire sur Libé un article mécontent d'un expatrié qui regrette de ne pouvoir voter aux législatives, ainsi que des réactions outrées de certains lecteurs, qui accusent injustement les expatriés de "vouloir le beurre et l'argent du beurre" alors que nous avons "déserté". Je ne pouvais pas ne pas réagir.

Les expatriés ont, dans leur grande majorité, gardé des liens avec la France. Ils suivent l’actu sur Internet, RFI, TV5. Et ils ont leur mot à dire, parce qu’ils ont une vision de la France plus distanciée, moins passionnée, plus réfléchie, et nourrie de leur expérience à l’étranger. Quand on vit dans un autre pays, avec un autre système politique, une sociéte différente, on compare avec la France, on en retient les aspects positifs et négatifs. Alors je crois que nous autres, Français de l’étranger, avons beaucoup à apporter à notre pays d’origine.

Ceci dit, je ne crois pas que l’on doive nommer des députés à l’international. Car, effectivement, ce sont les lois du pays où l’on réside qui s’appliquent pour nous. Et de plus, il est très facile de faire une procuration pour les municipales ou les législatives. Ce qui me semble plus important, c’est de donner le droit de vote aux étrangers résdients en France. Personnellement, j’aimerais beaucoup pouvoir voter au Chili: tant que j’y réside, ça me concerne et m’importe plus que les législatives en France.

Sinon, je me demande si l'apparition de Sarkozy bourré a éte diffusée sur TF1 et France Télevision? Quelqu'un pourrait-il me le dire? Ce serait un bon baromètre de la liberté d'expression des médias français. Et ça me donnerait une occasion de plus de boire pour oublier qu'il est notre président, même à l'étranger. Mais du cognac, pas de la vodka.
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9 juin 2007 6 09 /06 /juin /2007 16:37
Trop d'eau pour les uns,
plus du tout pour les autres

Je vous parlais hier du danger qui menace le Pérou. Mais ce phénomène de fonte des glaciers concerne aussi bien les habitants de l’Amérique du Sud que ceux de l’Arctique, de l’Allemagne ou des Etats-Unis. Dans son dernier rapport sur le sujet (datant de cette semaine), le Programme des Nations Unies estime ainsi que « la perte de la neige et le recul des calottes glacières des montagnes d'Asie auront un impact direct ou indirect sur 40% de la population mondiale ». Les experts envisagent la fonte totale des glaciers de l'Himalaya d'ici à 2050. Avec les même conséquences qu’au Pérou, mais pour des centaines de millions de personnes.

Mais ce n’est pas tout: avec le dégel, des poches de méthane jusqu’alors emprisonné dans les glaces se dégagent dans l’atmosphère. Or le méthane contribue fortement à l’effet de serre, plus encore que le CO2. La fonte des glaces contribue donc à accélérer le réchauffement climatique. D’autant plus que la neige et la glace ont un effet miroir sur les rayons du soleil: elles n’absorbent pas la chaleur, mais la renvoie. Avec la fonte des glaciers, et des couches de glaces du Groenland et de l’Antarctique, toute cette chaleur n’est plus renvoyée, mais absorbée par la terre et la mer jusque-là recouvertes de glace.


Aujourd’hui, les experts commencent sérieusement à envisager la fonte totale des glaciers du Groenland. Ce qui signifierait une élévation d’environ 7 mètres du niveau de la mer. Un dégel de l'ordre de juste 20% au Groenland et 5% en Antarctique provoquerait une élévation de 4 à 5 mètres. Or, il suffirait d’un mètre pour exposer à des inondations dévastatrices quelque 150 millions de personnes, en Asie, sur les îles, mais aussi à Manhattan ou aux Pays-Bas. Selon les experts, les dégâts causés par une élévation d’un mètre du niveau de la mer coûterait quelque 950 milliards de dollars. Et ne parlons pas des problèmes politiques causés par le nécessaire relogement de dizaines de millions de personnes.


Mais aux Pays-Bas, on n’est pas trop inquiet: les Néerlandais sont très grands, les plus grands d’Europe. Donc même avec un mètre d’eau, ils auront encore pied. C’est déjà ça…


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8 juin 2007 5 08 /06 /juin /2007 16:33
Bientôt chassés par la fonte des glaces

Il est des nouvelles qui me glacent les sangs. La plus grande chaîne de montagnes tropicales glaciaires du monde, la Cordillère Blanche, dans les Andes péruviennes, fond à un rythme accéléré. Et c’est une très mauvaise nouvelle, car cela menace un pays tout entier. Les glaciers fondent à une telle vitesse qu’il leur est impossible de se reconstituer. On constate le même phénomène partout dans le monde, mais comme je suis en Amérique du Sud, autant parler du Pérou.

La masse glaciaire du pays a diminué d’au moins 22% depuis 1970. Le glacier Quelccaya (ou Bori Kalis), qui avait commencé à perdre ses glaces à raison de 6 mètres par an à partir de 1960, fond aujourd’hui dix fois plus vite. Le glacier Broggi, joyau naturel aux magnifiques cavarnes de glace, est aujourd’hui réduit à un ridicule petit laquet.

bori-kalis.jpg
Le glacier Quelccaya, en 1978 et en 2004. Le Broggi, c'est pire...

La situation va vite devenir dramatique, car l’immense majorité des ressources en eau potable du pays provient de ces glaciers. Ce sont eux qui alimentent les rivières, lesquelles fournissent l’eau potable aux grandes villes, mais aussi à toute la côte Pacifique. Ces rivières alimentent aussi l’agriculture et les centrales hydroélectriques, qui fournissent 70% de l’électricité péruvienne. Or avec la fonte des glaciers, elles pourraient se tarir d’ici 2050. Privée d’eau, une grande partie du pays deviendrait alors tout simplement inhabitable, et les deux tiers des Péruviens seraient forcés de s’exiler.

Ce n’est pas un cas isolé, et il va bientôt falloir penser au relogement de dizaines de millions de personnes qui devront partir de chez eux à cause du réchauffement climatique. J’en reparle demain.
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7 juin 2007 4 07 /06 /juin /2007 20:25
DANS LE MONDE DES GLOBE-TROTTERS À DEUX BALLES


J’ai vu l’autre jour un programme de télé fascinant sur l’une des chaînes câblées états-uniennes qui inondent les écrans chiliens. Je sais pas si ça existe en France. Ca s’appelle The Amazing Race, une course autour du monde par équipes de deux. Toutes parcourent le même trajet et passent les mêmes épreuves, la dernière paire à arriver est éliminée.

Ca pourrait être sympa, un truc genre La Carte aux trésors, mêlant aventure et culture. Mais ici, on a beau traverser la Chine, la Mongolie, la Russie… on voit très peu la vraie vie, tout est scénarisé. Ca donne une image très lisse, très cliché, limite caricaturale et dévalorisante. De toutes façons, la découverte des paysages et des cultures n’est qu’un prétexte, une caution culturelle. Et puis c’est incroyable, tout le monde parle anglais, même dans les villages de Mongolie intérieure! Non, ce que le programme montre, ce sont les couples qui s’engueulent, les stratégies mesquines pour prendre un petit avantage sur les autres, l’absence de solidarité entre concourrents, les chutes, les gaffes…

Rien que le casting vaut son pesant de beurre de cacahuète: un couple avec une handicapée battante, deux gays caricaturaux, un couple père-fille lesbienne, deux neuneus qui doivent venir d’un bled paumé du fin-fonds du Texas, deux musulmans barbus dont on se demande comment ils n’ont pas déjà été arrêtés par le FBI au cas où ils seraient terroristes, deux paires de mannequins des deux sexes, deux frères asiatiques, deux mamans noires... Pour avoir un panorama complet du melting-pot US, manquent juste un latino et une paire d’obèses.

Avec de tels progatonistes, il y a des perles, des moments d’anthologie. C’est affligeant mais ça provoque quelques fous-rires chez le téléspectateur. Par exemple, l’un des deux homos, pour faire comprendre à des policiers mongols qu’il a besoin d’un cheval, s’est mis à mimer l’animal, mais sans le vouloir il nous le mimait façon Crazy Horse. Rodéo en levrette avec le fouet. Devant les autorités mongoles, fallait oser!

Et puis il y a la phobique des microbes: elle reçoit au visage un peu d’eau boueuse qui gicle d’une flaque. Et là elle pousse un petit cri, respire convulsivement en agitant les bras avec un vibrato dramatique dans la voix: « ça ne va pas me rendre malade »?

Un peu plus tard, on voit l’un des couples à cheval dans la forêt. La dame n’est pas très douée pour monter, le cheval s’emballe, et elle tombe lourdement sur le postérieur. Et le monsieur, très cavalier, reste là planté sur sa monture à la regarder, étendue par terre: « Ben je sais pas ce qui faut faire!… » Ben descendre de ton cheval et vérifier si ta princesse ne s’est pas blessée dans la chute, pauvre cruche!

On nous montre encore le couple de neuneus, qui expliquent à la caméra en ouvrant des yeux tout ronds que c’est la première fois de leur vie qu’ils rencontrent « en vrai » des Asiatiques. Ils n’avaient jamais vu non plus d’homos. Et là, madame nous fait une révélation, en roulant des yeux comme si c’était censé nous foudroyer d’étonnement: « Et ben vous savez quoi? les gays, là, ils me plaisent bien! » L’émission aura au moins eu un mérite: faire tomber quelques-uns de leurs préjugés sur l’homosexualité. Mais dans l’ensemble, c’est plutôt Amazing Disgrace!
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5 juin 2007 2 05 /06 /juin /2007 18:00
Taratata! ce blog vient de passer la barre des 10.000 visiteurs uniques. Pour fêter ça, je vous offre un nouvel album photo des Andes, sur la route de Mendoza, par ici (ou en bas de la colonne de gauche).
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4 juin 2007 1 04 /06 /juin /2007 23:01
La justice est parfois criante d’injustice. Ici au Chili, elle a tendance à être trop rigide. Le pauvre maire de Valparaiso l’a appris à ses dépends. Explication.

La nuit du 31 décembre 2000, juste après le traditionnel feu d’artifice du Nouvel An , une passerelle piétonne s’est effondrée sur la route sous le poids de trop nombreux passants, faisant plusieurs morts et des dizaines de blessés. La municipalité de Valparaiso a été, fort logiquement, désignée responsable de l’accident et condamnée à indemniser les victimes et leurs familles. Mais voilà, la ville n’est pas riche, et n’a pas pu jusqu’ici s’acquitter de sa dette, qui s’élève à plusieurs centaines de milliers d’euros.

Aujourd’hui, les avocats exigent le paiement de la municipalité, sous peine de poursuites judiciaires. Mais le maire Aldo Cornejo l’a dit, il ne peut pas payer. La ville pourrait, certes, emprunter, mais les taux d’intérêts sont tellement exhorbitants que le conseil municipal se refuse à cette solution, qui ne ferait qu’endetter une municipalité déjà pauvre.

Aldo Cornejo a supplié les avocats d’attendre un peu, que la ville concrétise la vente, prévue de longue date, d’un parc municipal. Alors la municipalité pourra payer les indemnités. Mais il y a des manœuvres politiques sous cette affaire, et il semblerait que les avocats soient bien décidé à ne pas transiger, et faire tomber la tête du maire socialiste. Et c’est facile, car la justice chilienne est parfois aveugle: si personne ne peut payer, il lui faut un coupable, un point c’est tout.

Bilan des courses: Aldo Cornejo risque d’aller en prison. Pour une faute qu’il n’a pas commise, un accident qui s’est déroulé alors qu’il n’était pas encore élu. C’est tout à son honneur de maire de préférer prendre ce risque-là plutôt que céder à la tentation de l’emprunt, et plonger dans le rouge les finances de sa ville. Alors monsieur Cornejo, je vous tire mon chapeau, et si l’on vous met en prison, vous pouvez compter sur moi (et quelques amis) pour animer un comité de soutien et vous faire sortir de ce mauvais pas.
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3 juin 2007 7 03 /06 /juin /2007 11:49
Aujourd'hui je ne vais pas vous parler de la fêtes des mères (c'était il y a deux semaines au Chili, y'a prescrpition!), mais de la saint Erasmo. Oui, selon le calendrier chilien, c'était hier la saint Erasme. L'occasion pour moi de rendre hommage à ce programme Erasmus qui m'a tant apporté, et sans lequel je ne serais pas à Valparaiso à l'heure qu'il est.

 
 
 

2005. Une grande année. Belle, enrichissante, inoubliable. Une année Erasmus. Je suis parti en Allemagne célibataire, et je dois bien avouer que je pensais me trouver «une petite Tchèque» là-bas. Ce que je peux être con des fois! J’y ai trouvé une Chilienne adorable, qui allait changer le cours de vie.

L’idée était, évidemment, de progresser en allemand, et aussi, évidemment, de faire la fête, rencontrer des gens, visiter... De ce côté-là j’ai été servi. Par contre, pour la langue… je me suis retrouvé en colocation avec un Belge francophone, un Rwandais francophone (dont l’histoire vaut la peine d’être contée, mais pas ici) et un Bulgare. Vous allez me dire, «ah, au moins avec lui, il pouvait parler allemand». Ben non. Le Bulgare était rien-du-tout-phone. En cinq mois de coexistence, je n’ai pas pu tirer de lui autre chose qu’un «hallôô» forcé, comme s’il parlait avec un yaourt entier (bulgare, évidemment) dans la bouche. Asocial le garçon. En plus, la majorité des étudiants Erasmus étaient anglophones ou francophones. Bon, au moins, j’ai progressé en anglais. De toutes façons, l’allemand, j’en ai oublié la moitié depuis que je suis au Chili et que je parle espagnol tous les jours.


Erasmus, c’est l’insouciance, une paranthèse enchantée. Un semestre sans avoir de comptes à rendre à personne, la liberté quoi. Erasmus, c’est faire des choses qu’on aurait pas pu ni osé faire chez soi, la faute aux contraintes sociales. Et puis si on se fait réprimander, «euh, je suis pas allemand, je savais pas…» J’ai lu quelque part qu’Erasmus avait été créé dans le but de rapprocher les futures élites européennes. Si on entendait par «rapprocher» faire la nouba et boire de la bière, c’est très réussi! Vivant comme en communauté en pays étranger, on avait la sensation d’être en vacances prolongées en Allemagne, pas vraiment d’y vivre.

Et pourtant! Dortmund, Ruhrgebiet, Nord-Rhein Westfallen, Deutschland. L’endroit ne fait pas rêver, à part peut-être les amateurs de foot. Par rapport à mes collègues qui allaient en Angleterre ou en Andalousie, Dortmund, ça faisait même un peu looser. Dortmund, peut-être, mais Nuremberg l'historique, la vallée du Rhin, Berlin la fascinante, le luxueux palais de Sans-Souci à Potsdam, Bruxelles la cosmopolite, Bruges la belle carte postale, Amsterdam l’enchanteresse…? Tous ces lieux je les ai visités, ils m’ont donné le goût du voyage. Ca c'est inestimable.


J'ai déjà publié ce texte (avec quelques modifs) dans les Ricochets, mais j'ai eu envie de le publier ici. Et puis comme ça, ça me fait un article de plus sans rien faire ;)
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