Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Suivez le guide

Visitez Valparaiso 1 

En perte de repères?

Vieux, Pas Périmé

Blogs à voir

Un prof à mourir de rire
 
Réseau de blogs latinos francophones

Histoires de coeur et de fesses de Nina et les vingtenaires

Dans les coulisses du journalisme

Un citoyen propose son programme politique

Ca fait penser à Sex & the City

Jean Véronis décrypte le langage des politiques

Drôle, féroce et un poil vulgaire

Un autre regard sur le Brésil

Les tribulations d'Eulalie et M. Muche

7 mars 2009 6 07 /03 /mars /2009 20:40
Terre de grands contrastes, le Chili compte sur son territoire le désert le plus aride de la planète (l'Atacama), mais aussi la plus grande étendue de glaciers après l'Antarctique. L'eau ne manque donc pas dans le pays, mais elle est très mal répartie. Et la nécessité de transporter le précieux liquide du sud vers Santiago et le nord du Chili se fait de plus en plus pressante. Par ailleurs, le pays ne dispose que de très faibles ressources énergétiques et dépend très largement de ses voisins pour l'approvisionnement en gas, pétrole ou électricité.

Dans ce contexte, le gouvernement projette de créer de grands barrages sur quelques rivières et lacs de Patagonie, à la fois pour récupérer l'eau et, surtout, produire de l'électricité. Mais l'opposition est forte. Elle vient en particulier de Douglas Tompkins, millionaire états-unien fondateur de la ligne de vêtements et chaussures Esprit. Fervent défenseur de l'environnement, il a créé une fondation pour la protection de la terre. Il a, entre autres, acheté un énorme pan de terre dans le sud du Chili où il a créé le parc Pumalin, une réserve nationale privée qui s'étent pratiquement du Pacifique jusqu'à la frontière argentine.


Je comprends les motivations écologistes de Tompkins et les partage. Mais en même temps, il faut être réaliste: le Chili a besoin d'électricité, et il est arrivé à plusieurs reprises qu'en période de grand froid (et donc de grande consommation d'énergie), l'Argentine coupe les vivres au Chili, laissant toute la zone centrale du pays (dont Santiago) sans chauffage.

Des barrages et lignes à haute tension seraient certes un désastre pour le paysage patagonien, et une mauvaise nouvelle pour la faune et la flore. Mais pour l'heure, la seule alternative à ces projets serait la construction de centrales nucléaires (dont une dans le désert d'Atacama). Avec ses 4.000 kilomètres de côte, le Chili pourrait investir dans l'énergie éolienne, mais il semblerait que ce ne soit pas assez rentable. Et  l'entreprise HydorAysen, à l'origine du projet de barrages, tente de forcer la main au gouvernement: en 2008, elle y a dépensé quelque 40 millions de dollars, alors même que rien n'a encore été approuvé par l'Etat.

Bref, dans ce contexte, même si ca me fait mal de le dire, je pense que l'option "barrages en Patagonie" est la meilleure pour l'instant. D'autant plus que cela permet de créer des réservoirs d'eau. En outre (l'eau, haha!), il ne serait pas complètement absurde de penser que si nous continuons à consommer plus que de raison et à réchauffer la planète, ce siècle verra la mise en bouteille des glaces de l'Antarctique. Et si ca se trouve, comme le prédisait Barjavel, on découvrira des restes de civilisation enfouis dessous!
Partager cet article
Repost0
27 janvier 2009 2 27 /01 /janvier /2009 13:18

Vous avez peut-être remarqué que je n’ai rien écrit sur le Dakar durant les deux semaines de course. Rien écrit sur le passage du rallye à Valparaiso. Tout simplement parce que je n’avais pas grand-chose à dire. Mon point de vue sur la course, je l’ai déjà écrit, inutile de le rappeler. Je suis allé voir l’arrivée des concurrents à Valparaiso, pour critiquer par la suite. Mais je me suis abstenu d’écrire. Par empathie pour les Chiliens, je crois. Je m’explique:

 

Quand je me suis rendu sur la zone d’arrivée, sur une colline de Valparaiso, des milliers de personnes étaient entassées au bord de la route, applaudissant au passage des coureurs crottés jusqu’au casque. Aucun intérêt, puisque le trajet jusqu’à Valparaiso n’était pas chronométré: les concurrents roulaient au pas. Mais ca ne fait rien: le public chilien, peu habitué à pouvoir assister gratuitement à un événement d’envergure internationale, était ravi. La pédance des suiveurs qui se pavanaient comme les rois du pétrole depuis le siège confortable de leur 4X4, saluant la foule comme le pape depuis sa papomobile, m’a légèrement exaspéré. Comme si c’étaient eux les héros de la course!

 

Honnêtement, et je le dis sans parti-pris, tout cela n’avait vraiment rien de passionnant (surtout que le village des concurrents n’était pas ouvert au public). Mais pour beaucoup de gens, c’était la fête à Valparaiso. Populaire, bon enfant. Et moi au milieu de tout ca.

 

Au bout d’une heure faite d’ennui et d’observation pseudo-sociologique, je suis reparti de la zone d’arrivée un peu triste, en méditant. Songeant qu’il est facile pour nous de critiquer, avec notre raisonnement occidental. Mais au fond qui sommes-nous pour donner des lecons? Suis-je au Chili pour critiquer les Chiliens? Non. Suis-je le mieux placé pour critiquer un pays qui n’est pas le mien? Mais c’est parce que je l’aime que je le critique. Si le Chili m’était indifférent, je ne prendrais pas la peine de le critiquer.


Et si je m’élève contre ce maudit rallye qui saccage la nature et fait des morts chaque année, je me trouve désarmé devant la joie de la grande majorité des Chiliens. Devant l’émerveillement des férus de mécanique face aux bolides rugissantes. Devant le sourire des commercants qui font du chiffres. Et devant la fierté des Chiliens en général. Fiers de promouvoir leur pays (et ils ont raison!). Et moi, face à cet enthousiasme un brin naïf, j’ai eu la désagréable sensation d’être le Franchute grognon et grincheux qui râle tout le temps, qui ne sait pas voir le côté positif des choses. C’est pas moi, ca!

 

Bon, ceci dit, j’attends de voir ce que les organisateurs préparent pour l’an prochain, s’ils décident de rester en Amérique du sud ou non. Et cette fois, j’espère avoir le temps et les moyens de monter une veritable action preventive.

Partager cet article
Repost0
3 décembre 2008 3 03 /12 /décembre /2008 15:18
Tandis que dans le monde entier les traders désespérés se bourrent d'anti-dépresseurs ou vont jusqu'à se mettre le canon d'une arme à feu dans la bouche, tandis que les licenciements pleuvent à tour de bras, tandis que les terroristes terrorisent, que la planète surchauffe, que l'activité de ce blog est actuellement sous intra-veineuse, tandis qu'une Ingrid Bettancourt toute pimpante et auréolée d'un statut douteux d'icone semi-martyr effectue une tournée médiatique en Amérique du Sud, tandis que le commandant en chef des armées péruviennes déclare en rigolant lors d'un dîner que tout Chilien qui franchirait la frontière péruvienne ressortirait dans une caisse ou dans un sac plastique... le football et le sexe restent les principaux sujet dignes d'intérêt pour l'homo chilensis moyen.

Comme quoi il peut bien
se passer n'importe quoi dans le monde, tant que l'homo chilensis moyen n'est pas directement et intimement concerné, ca lui en touche une sans bousculer l'autre, comme aurait dit Chirac. Et j'imagine que l'on pourrait dire la même chose de l'homo brasilensis, de son congénère nord-américain ou francais (quoique... un peu moins peut-être) Ce qui me pousse à dire qu'e nous qualifier d'homo sapiens sapiens (l'homme savant savant) c'est peut-être un peu exagéré...
Partager cet article
Repost0
15 octobre 2008 3 15 /10 /octobre /2008 16:41
Un terrain de golf au milieu du désert, vous pouvez imaginer ca? Hélas ca existe, en Arizona par exemple. Hélas, parce que c'est un énorme gaspillage d'eau en zone désertique. Mais au Chili, on a fait mieux: le désert d'Atacama a lui aussi son golf. Mais sans gazon. Ici, le terrain est de roche et de sable, les greens n'ont de vert que le nom. Imaginez un terrain de golf dur comme un boulodrome, aussi praticable qu'une piste de rallye, où il est quasi impossible de planter un tee, ou les faux rebonds (à cause des cailloux) sont légion, les bunkers 100% naturels...

Evidemment, dit comme ca, ca ne fait pas très envie. Mais songez qu'un terrain de golf nécessite chaque année entre 300 000 et 500 000 mètres cubes d'eau, l'équivalent de la consommation d'une ville de 10 000 habitants. Alors ca, dans l'Atacama, c'est impensable! Heureusement d'ailleurs!

Mais comme l'idée est incongrue, elle a du potentiel. Je suis persuadé qu'un golf aussi atypique va attirer du monde parmi les amateurs. Et puis jouer au golf de Lluta, c'est comme jouer sur la Lune, jugez par vous-même:


Maintenant, imaginez un instant, si le golf n'avait pas été inventé par les Anglais, mais par les Saoudis ou les Marocains: il ne serait venu à l'idée de personne de faire pousser des kilomètres de gazon pour créer le terrain! Maudits Anglais donc, qui ont, sans le vouloir, inventé l'un des sports les plus anti-écologiques de la planète -bien que vert. Ah, si seulement le golf de Lluta, qui consomme 0 litre d'eau par an, pouvait faire des émules...

Partager cet article
Repost0
25 juillet 2008 5 25 /07 /juillet /2008 00:00
Voilà une nouvelle qui fait bien plaisir: la Commission Nationale Environnement du gouvernement chilien a émis 14 objections au passage du rallye Dakar dans l'Atacama. Le parcours prévu au milieu de la zone des dunes au nord de Copiapo a été vertement critiqué. Mais surtout, les 600 véhicules doivent traverser le désert fleuri, une zone de l'Atacama qui se recouvre parfois soudainement de fleurs, quand il pleut. C'est un phénomène rare et unique, et la caravane a prévu de passer au milieu.

Reste à savoir quel est le poids de cette Commission sur le gouvernement, et si cela suffira à obtenir des organisateurs du rallye qu'ils revoient leur copie. A suivre...

Partager cet article
Repost0
23 juillet 2008 3 23 /07 /juillet /2008 16:25
La Corée du Sud, qui se targue d'être le pays le plus avancé dans le domaine des gadgets hi-tech (je sais pas si c'est très flatteur, mais bon...), a maintenant des télephones portables qui éloignent les moustiques! Apparemment, des chercheurs ont découvert que lorsque les petits suceurs de sang étaient exposés à certaines ondes, ils fuyaient. Ils ont donc réglé les portables sur une certaine fréquence pour éloigner les insectes.

Il parait que ca marche très bien. Mais moi je me dis: si le moustique fuit les ondes en question, c'est qu'elles sont nocives. Et le Sud-Coréen, pendant ce temps,
se mange toutes ces mauvaises vibrations avec le portable dans sa poche. Donc il reste à inventer un appareil qui laisse passer les mauvaises ondes pour le moustique mais protège le propriétaire du portable des dites ondes. C'est possible docteur?

Je me demande ce que notre ami de l'Electrosmog en pense...
Partager cet article
Repost0
22 juin 2008 7 22 /06 /juin /2008 16:10
L’obésité est de plus en plus fréquente au Chili, plus qu’en France, et les autorités commencent à prendre conscience du problème. Un rapport gouvernemental récemment publié déconseille fortement les laits chocolatés et autres boissons enrichies aux vitamines, beaucoup trop caloriques. Comme en France, on trouve désormais sur les emballages des sandwiches de McDaube les informations nutritionnelles. J’y ai jeté un œil, ça fait peur. Jugez par vous-mêmes:

Un menu grande taille chez McDaube, c’est-à-dire le burger, une grande frite et 40 cl de Caca-Cola, contient 60% des calories quotidiennes nécessaires, 71% des protéines, 100% des lipides (gras), 110% du sel et 30% des glucides (sucres) nécessaires. Oui, vous avez bien lu, un menu contient 100% des apports journaliers recommandés en lipides, et plus de la quantité conseillée en sel. Et ça ne prend pas en compte le ketchup et les sauces!

Ca veut dire que lorsque on mange au McDaube, on ne devrait manger aucune autre viande, aucun produit gras durant le reste de la journée, et se limiter à un seul petit repas, donc choisir entre petit-déjeuner et dîner. Evidemment, on ne le fait pas, parce que la plupart d’entre nous n’allons au fast-food que de temps en temps, et qu’une fois de temps en temps, c’est pas bien grave (et en plus, c’est bien connu, on a à nouveau faim deux heure après le McDaube). Mais imaginez donc les gens qui mangent presque tous les jours au fast-food (il y en a), dans quel déséquilibre alimentaire ils se trouvent! Si vous n’avez pu le documentaire «Supersize me», sur ce sujet, je vous le recommande chaudement.

Et puis j’aime l’hypocrisie de McDaube qui, à la demande du gouvernement français, avait accepté l’an dernier de réduire la taille de ses sandwiches. La marque en a profité pour se redorer une image en disant «vous voyez, on prend en compte la santé de nos clients». Mais en réalité, cela permet surtout à McDaube de faire des gains de rentabilité, car si la taille des sandwiches a diminué, le prix n’a pas bougé. Et pire: cela incite les clients à acheter un deuxième burger. Donc dans l’histoire, McDaube est gagnant-gagnant, et le client perdant-perdant.

C’est ce qui s’appelle s’enrichir McGrassement.
Partager cet article
Repost0
2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 10:05
Au Chili, quand quelqu'un est antipathique, on dit qu'il est "mala onda", littéralement "mauvaise onde". L'expression fait mouche, dans un monde saturé d'ondes électromagnétiques mauvaises pour l'organisme, que ce soient les fours micro-ondes, le WiFi ou les téléphones portables (ces cellulaires qui vous bousillent les cellules). Vous savez peut-être qu'en plaçant un oeuf cru entre deux portables en fonctionnement, on arrive à le faire cuire en quelques heures dans sa coquille. Mais il y a certainement plein d'autres choses que vous ne savez pas -parce qu'on ne nous les dit pas forcément.

Le blog www.electrosmog-infos.com fait le point sur la pollution électromagnétique, les risques encourus pas nos organismes surexposés aux "malas ondas", et explique le métier encore peu connu de géobiologue. C'est pas réjouissant, mais c'est bon à savoir. Surtout que des solutions existent pour se protéger des effets néfastes des ondes, parfois toutes simples. Allez donc y faire un tour!
Partager cet article
Repost0
25 mai 2008 7 25 /05 /mai /2008 17:32
C'est une petite révolution qui vient de se passer au Chili. Pour la première fois, le diesel n'est plus le carburant le moins cher. Son prix a dépassé celui du sans-plomb 93. Ici comme un peu partout dans le monde, on ressent les conséquences de la hausse des cours du pétrole dans la vie de tous les jours. Les prix d'à peu près tous les produits augmentent, les gens râlent et en veulent au gouvernement chilien... qui n'y est pour rien!

Et pourtant les solutions existent. Par exemple, je viens de recevoir par email un reportage diffusé sur TF1 en 2005, montrant les mérites d'un moteur de voiture mixte fonctionnant au pétrole et à l'eau. Apparemment, c'est pas très compliqué à fabriquer, c'est économique, et surtout très écologique. Jetez un coup d'oeil, ça vaut la peine.


Et apparemment, depuis 2005, rien n'a changé, et cette belle invention n'est pas encore exploitée. Sans doute parce que les puissant lobbies pétrolier et automobile ont tout fait pour l'en empêcher. Alors je vous le demande: jusqu'à quand quelques poignées de décideurs continueront d'hypothéquer l'avenir de la planète pour leurs propre profits? Jusqu'à ce qu'il soit trop tard?
Partager cet article
Repost0
14 mai 2008 3 14 /05 /mai /2008 15:39
Ca y est, on connaît le tracé du prochain rallye Dakar. "La course partira le 3 janvier de la Plaza de la Republica à Buenos Aires pour revenir dans la capitale argentine deux semaines plus tard, le 18 janvier, après une boucle de 9000 kilomètres", lis-je dans l'Equipe. "Le rallye va traverser par deux fois la Cordillère des Andes, et atteindre des altitudes supérieures à 4500 mètres. Des franchissement de hautes dunes sont également au programme." Et la journée de repos aura lieu... à Valparaiso. Ca me met en rogne à l'avance parce que je sais que ça va être la liesse en ville, et que moi je vais être là à critiquer.

Pour faire un parallèle hasardeux, c'est un peu comme cette semaine: un paquebot pavillon états-unien a fait escale au port, avec son escouade de jeunes Marines post-pubères: c'était la fête à Valparaiso, mais les esprits bien pensants ont critiqué l'événement, disant que ça attire les travailleuses du sexe et ne profite qu'aux débits de boisson. Et bien moi, quand le Dakar arrivera à Valparaiso, je ne serai pas de la fête, je ferai partie des esprits bien pensants. Et ça m'agace.

Mais trêve d'élugubrations, voici le tracé de la course:



Ce qui me soulage, c'est que le tracé ne passera pas par la zone de San Pedro de Atacama et du désert de sel. En revanche, je suis préoccupé par le passage des Andes entre Mendoza et Valparaiso. Cela signifie que le rallye va traverser la région métropolitaine et la région de Valparaiso, les zones les plus peuplées du Chili. J'espère que cette partie ne sera pas une spéciale, c'est-à-dire une étape chronométrée, mais juste une "étape de liaison", sans enjeu, durant laquelle les concurrents roulent lentement.

Je suis aussi un peu inquiet pour le passage du rallye entre Valparaiso et La Serena, zone certes moins densément peuplée, mais proche de la côte. Côté argentin, je n'en parle pas, je connais beaucoup moins bien. Mais maintenant que le tracé a été dévoilé, je vais me renseigner plus sur le sujet, et chercher des moyens d'action et prévention avec des associations locales. Je vous tiendrai au courant.


En attendant, je peux vous dire que je vois l'avenir gris foncé comme des gaz d'échappement, quand je lis que les organisateurs sont prêts à "envisager une alternance" entre Afrique et Amérique du Sud pour les prochaines éditions. Moi je vous le dis: tant qu'il y aura de grands espaces vierges, du désert et des dunes (et du pétrole), il y aura des rallyes. Finalement, c'est peut-être mieux ainsi. Car le jour où les rallyes cesseront d'exister, ça voudra dire que la planète sera énergétiquement et écologiquement très mal en point.



Partager cet article
Repost0