Je ne dis pas ça parce que l'armée chilienne reçoit par décret 10% des revenus de l'industrie du cuivre, qui rapporte des milliards ces dernières années (je rappelle que le Chili est premier producteur au monde).
Je ne dis pas ça parce que l'armée chilienne reçoit une part conséquente du budget du gouvernement (ça doit être environ 10% aussi)
Je ne dis pas ça parce que l'armée chilienne a son propre jour férié, au lendemain de la Fête nationale.
Je dis ça parce que l'armée est très respectée par les Chiliens, et réputée peu corrompue. Ils sont même fiers de leur armée qui n'a jamais perdu une guerre.
Je dis ça parce que d'anciens généraux de Pinochet, suspectés de crimes mais toujours en exercice, n'ont jamais été inquiété par la justice.
Je dis ça parce qu'en ce 21 mai, jour de commémoration de la bataille d'Iquique entre le Chili et le Pérou (tiens, il faudra que je vous raconte ça!), les élèves des collèges défilent dans les rues, en l'honneur des soldats morts pour la patrie il y a presque 130 ans.
Voir cela m'a fait penser à la Chine, à ces défilés militaires d'écoliers à la baguette. En plus relax, évidemment. C'est pure coïncidence, mais justement, la Chine est le premier acheteur de cuivre chilien. Et justement, les deux pays ont signé récemment un accord de libre-échange. Mais ça n'a rien à voir, je trouve juste la coïncidence amusante.
Et quand, cet été à Pékin, les sportifs défileront dans le stade olympique, je ne pourrai m'empêcher de penser à ces petits Chinois qui marchent en rang et en bon ordre, obéissant sans broncher et sans comprendre aux ordres rigides de leur maîtres. Athlètes et enfants, tous disciplinés en quête de médailles. D'or, d'argent, de cuivre (chilien), ou du mérite.
Rompez les rangs, et repos (de la plume) pour moi.