Quand je dis "starlettes", comprenez "bimbos siliconées qui prennent des poses provocatrices en bikini (voire moins) pour se faire remarquer". C'est un peu le même principe que les starlettes de Cannes d'autrefois, sauf qu'ici, c'est véritablement institutionnalisé. C'est une surenchère de décolletés plongeants, de strings, de déhanchements et d'attitudes sexy, chacune rivalisant d'audace et de séduction pour être élue Reine du festival (par un panel de journalistes, si, si!) Et la gagnante, traditionnellement, fête sa victoire par une session photo à la piscine.
Voilà, maintenant que mon lectorat s'est bien rincé l'oeil (avec l'eau de la piscine, hein!) on peut continuer. Ce qui me chagrine un peu, c'est que les starlettes ont pris une importance disproportionnée: les émissions et journaux populaires parlent autant d'elles que des artistes. C'est en partie parce que ce festival est façonné par et pour la télé (il est retransmis en direct et en intégralité par les deux principales chaînes), et qu'il est devenu le lieu incontournable pour se montrer, faire sa promo, avoir son quart d'heure de gloire...
C'est aussi pour cela que les deux présentateurs du festival, animateurs-vedettes des deux chaînes de télé, deviennent presque aussi important que les artistes eux-mêmes. Les chroniqueurs people et les opinologues à 2 pesos s'étalent en long et en large sur les tenues de la présentatrice ou sur les lancements de l'animateur, patati-patata. En revanche, tout le monde se fout complètement du petit groupe colombien qui a gagné la compétition folklorique du festival. C'est dommage.
Mais le festival reste une belle fête, ne jouons pas trop les esprits chagrins. Et le fait qu'il soit retransmis à la télé permet à des millions de Chiliens, qui n'auront jamais les moyens d'aller au festival, d'en profiter un peu. A quand les Vieilles Charrues en direct sur TF1 et France 2?