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Les tribulations d'Eulalie et M. Muche

25 août 2008 1 25 /08 /août /2008 15:25
Une amie me demandait dernièrement si j'allais bien. Et venant d'elle, je sais que ce ne sont pas des paroles en l'air dites machinalement en faisant la bise. Donc j'ai pris le temps de réfléchir pour lui répondre.

Je vais bien, oui, mais emporté dans le tourbillon du travail. Il me plaît ce travail, mais il me bouffe du temps et de l'énergie, sans doute plus que nécessaire, et m'empêche de regarder loin à l'horizon. Je comprends maintenant comment et pourquoi les gens tombent dans un train-train routinier. Quand tu pars de chez toi le matin à 7h30 et reviens le soir à 19h30, cinq jours par semaine, tu n'as pas forcément l'envie et l'énergie de t'évader, de réfléchir, de faire, tout simplement. J'ai la sensation un brin paranoïaque qu'il y a une volonté cachée des gens qui nous gouvernent de nous lessiver, essorer au travail pour faire de nous des êtres fatigués et, par conséquent, plus faciles à manier.

Donc voilà, si je ne prends pas le temps de prendre un peu de distance, alors oui, tout va très bien. Si je le prends, comme je le fais maintenant, et bien... j'ai des doutes. Et si je me projette dans le futur, je me dis que ce n'est pas ma vie. Que j'ai autre chose à faire ici-bas que jouer les employés modèle dans une compagnie qui fait du business dans le monde entier. J'ai de plus en plus le sentiment que nos sociétés occidentalisées se développent de plus en plus sur la vacuité et le futile, laissant de côté la sagesse, le temps de la réflexion, la profondeur en général. Et parfois je ne me sens pas à l'aise là-dedans.

Oui je vais bien, mais je suis sensible aux maladies du monde qui m'entoure. Et si je faisais le choix de les ignorer? Alors là j'irais parfaitement bien... sauf que je ne supporterais pas de me mettre égoïstement des oeillères. Il y a des jours comme ça où j'envie les simples d'esprit, qui ne se prennent pas la tête comme moi. Ou les fous. Ou les animaux.

Pardon si tout cela semble un peu fouillis et sent la philo de comptoir, mais au moment où j'écris, il est 3 heures du matin, et la moitié des neurones ont déjà fait leurs valises pour le pays de Morphée. Et je ferais mieux de m'arrêter là (je pourrais continuer longtemps comme ça) et je ferais mieux d'envoyer l'autre moitié au même endroit.

Je vais bien, bonne nuit.
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commentaires

B
Bienvenue au club, l'ami.Bon, on va pas refaire ici les discussions que nous avons là-bas (je dis là-bas pour les Métropolitains qui nous lisent).Hé oui, comme ta vision s'affine avec la distance et le repos.Sans doute doit-on attribuer à ta jeunesse ces analyses si justes mais tellement connues.Bien sûr que le monde nous asservie, que les sociétés actuelles veulent faire de nous de sages consoimmateurs assagis et non révolutionnaires ou critiques.Puisque tu es en France, dégôte donc "Aimer s'aimer nous aimer" du philosophe Bernard Stiegler... il parle de ces mécanismes d'asservissement au nom du consumérisme... ET il en parle très bien.Mais attention, comme je dis toujours, ne pas prendre de décision au muavais endroit.Vu de France ta situtation chilienne est ainsi, mais vu du Chili, c'est autre chose.Et j'espère que quand tu vas revenir, il y aura encore sur les écrans chiliens l'excellentissime film " La bueno vida", pour bien comprendre comment fonctionne le Chili moderne.Les voyages, changements et errements sont propices aux réflexions, les laisser courir un peu... Ca fait toujours du bien.On en reparle sur le cerro Alegre
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@
<br /> ça marche Beltran, on en reparle sur la colline joyeuse ;)<br /> <br /> <br />
D
finalement, a y bien réfléchir .. tout est relatif !je vais bien par rapport aux gens qui sont dans la detresse ... mais je ne vais pas bien par rapport à ma vie d'hier !bref ...ne pas y reflechir ... et ça ira mieux :-)
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@
<br /> on peut effectivement ne pas y réfléchir.<br /> <br /> c'est juste cette manie de demander "comment ca va" sans se préoccuper du fonds de la question qui m'agace.<br /> <br /> <br />
H
les animaux aussi, parfois... ne dépendre que des lois de la nature, l'instinct, rien d'autre... d'après je ne sais plus quel philosophe, c'est justement n'être pas libre. moi je dis, c'est à creuser: certes pas libre car soumis à l'instinct, mais au moins l'esprit libéré des tracas de la société!
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@
<br /> Oui.<br /> <br /> J'avais répondu au commentaire de Benny et je l'ai malencontreusement effacé.<br /> <br /> Pour moi, la liberté n'existe pas. Le libre-arbitre, si, mais c'est tout.<br /> <br /> Et comme je disais à Benny, toute réponse aux questions existentielles est bienvenue ici!<br /> <br /> <br />